[Mission rang D] Farces et attrapes

Avec ses yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, le regard hagard, elle devait ressembler à une personne à qui on venait d’annoncer que sa tante Germaine était en visite chez elle. La punition suprême lorsque Tante Germaine s’amène ! D’abord elle vous l’entendez de loin avec sa voix stridente à faire lever un mort, puis vous subissez la pluie de baisers baveux sans broncher en priant le ciel qu’elle s’étouffe avant vous. Et enfin si vous avez de la chance elle vous oublie sinon on ne donne pas chère de votre peau car elle adore la tendre à son maximum sûrement pour que vous aider à avoir une peau aussi tiré que la sienne.

Par réflexe, Akemi se tint donc le visage à 2 mains devant le regard ahuri de son chef de mission qui devait se demander s’il ne venait pas de faire une bêtise en lui donnant cette simple mission sans risque normalement. Oui enfin normalement c’est relatif lorsque l’on s’appelle Akemi, Anbu et que la mission consiste à monter un magasin de farce et attrape.
La jeune fille ne comprenait pas pourquoi c’était à elle que revenait cette supercherie. Mais avait elle vraiment le choix ? Quoiqu’il en soit elle partie outrée devant un chef légèrement inquiet. Pongo sur les traces de sa maîtresse tourna une dernière fois la tête vers le haut gradé pour lui sortir une langue baveuse et suivit Akemi en dandinant son gros derrière.

« C’est rien, c’est juste qu’il vous aime bien dans le langage des tigres ! »

La jeune kunoishi sortit très vite et faillit s’esclaffer devant la mine décomposée du chef avec un Pongo non moins amusé par la situation.

« Une mission est une mission même si c’est ridicule enfin bon allons y ! En piste Pongo ! Juste une question, comment on monte un magasin de farces et attrapes ? »

Le tigre leva un regard aussi désemparé que celui de sa maîtresse. Il se coucha dans une position d’extrême réflexion c'est-à-dire la tête sur ses pattes pour dormir.

« Debout et tu pourrez m’aider ! N’es tu pas sensé être l’ami de l’homme ? »
*Chui pas un chien ! Alors ça ne me concerne pas !*

« Mais moi j’en connais un qui a intérêt à se bouger l’arrière train s’il veut manger ses boulettes de viandes ce soir ! »
*Quelle vie de chien franchement pour des boulettes*

« Je croyais que t’étais pas un chien patate ! »
*Monsieur Patate s’il te plait ! Très bien allons y ouvrir ta boite à rire !*

Et bien voilà, après 10 minutes de marche nos 2 compères venaient d’arriver devant le futur magasin de farces et attrapes pour les shinobis de WOS. Un soupir, un regard échangé, un sourire de part et d’autre et au boulot. La porte ouverte, Pongo se retrouvait avec la jeune fille dans l’antre du délire en tout genre. N’importe qui avec un sens de l’humour développé se serait à corps perdu sur ces joujoux par milliers. Akemi se tourna vers Pongo, et les yeux illuminés de celui-ci ne lui rien qui vaille.

« Je te préviens Pongo ! INTERDICTION de faire joujou avec ce qu’il y a ici c’est clair ? »
*Mais pour qui tu me prends, franchement MERCI de ta confiance !*

Pongo était outrée des paroles de sa maîtresse. Lui ? Toucher à tout qu’est ce qu’il ne fallait pas entendre. Lorsqu’un petit tube l’attira irrémédiablement. Il s’en approcha avec prudence, puis un regard furtif sur Akemi occupée à monter les boites dans l’autre pièce. La voie est donc libre et puis un petit regard ça ne coûte rien. Elle n’en saura rien du tout s’il le fait avec tact et discrétion. Une patte veloutée s’avança, encore 2 centimètres et POUF !
Lorsque la jeune fille accourut elle trouva un Pongo couché dans un coin de la pièce faisant mine de rien mais la gueule parsemée de petits papiers multicolores.

*Ben quoi ! J’ai rien fait moi ! Le truc a juste explosé et voilà !*

Akemi soupira puis laissa tomber pour repartir vers son occupation sans rien dire. Quant à pongo, il resta là à purger son envie irrépressible de fureter partout dans ce domaine amusant. Mais comment faire sans que sa maîtresse ne fourre son nez aussi dans ses affaires à lui. Il hoqueta de plaisir lorsqu’Akemi vint en lui faisant les gros yeux. Il fureta donc ! Fourrant son nez partout, reniflant par ci par là, touchant un truc ou 2. Bon peut être 3 ! On aurait dit un môme tout joyeux de pouvoir s’amuser. Cet endroit est le paradis des tigres joueurs assurément.

La jeune kunoishi avait décidé de ne pas intervenir. Elle résistait bigrement bien jusqu’à présent. Elle nettoya, décora tout en entendant de temps à autre des pétards explosés mais sans gravité. Elle savait que le tigre bien balancé qui lui servait de toutou s’amusait comme un petit fou. Et puis lui interdire de toucher à tout était une mission impossible en elle-même, alors autant laisser pisser.

Pongo venait de faire une superbe découverte. Ses yeux brillèrent d’une lueur bien inquiétante ! Une folle idée venait de germer dans sa tête de piaf et il se frotter les babines dans un rictus abominablement perverse. Sa maîtresse allait faire les frais de cette idée délirante. Il fit exploser un énorme pétard en hurlant à la mort pour que vienne la jeune fille. Ce qu’elle fit bien sur. A peine son beau apparut dans l’embrasure de la porte qu’elle se reçut une pluie de ruban et de cotillon sur le visage et la chevelure.

« Tu es pathétique Pongo avec ces jeux enfantins ! J’ai du boulot moi ! »
*Et toi tu es coincée du cul avec tout ton travail !!!!*

Akemi souleva les épaules et avait tout juste tourner les talons qu’une tarte rempli de mousse lui atterrit dans les cheveux. La moutarde lui monta au nez et tel le Vésuve en éruption, elle tourna son doux visage qui n’avait plus rien de doux vers le tigre. La frêle jeune fille perdit patience, son regard devint alors meurtrier, le sourire carnassier, et c’est d’un voix venant d’outre tombe face à un Pongo très fière de son forfait qu’elle dit

« Très bien tu veux la guerre et bien tu l’auras et tu vas MOURIR !!!! Prépare toi ! »
*Yattttttaaaaaaaaaa !!!!!!!*

La guerre fit rage en effet. Les mots fusèrent ainsi que les missiles de toutes sortes. Les tartes remplies de mousses, les pétards en tout genre. Et du poils à gratter par ci, et des boules puantes par là. A eux 2 ils reconstituèrent la guerre Nord/Sud américaines avec moins de violence certes, mais aussi efficaces.

Les badauds affluèrent étonnés par tout ce tintamarre dans le magasin. Que pouvait il bien se passer à l’intérieur. La peur et l’inquiétude se lisaient sur leur regard et les murmures allaient bon train. Il fallait faire venir un expert, un haut gradé pour qu’il ose entrer dans l’antre du diable assurément. Des cris terrifiants arrivés jusqu’à l’entrée ainsi que des flagrances peu recommandables qui venaient chatouiller leur narine.

Le haut gradé arriva enfin ! Alléluia ! Tout le monde sera sauvé ! Le chef de mission fut accueillit et acclamé en sauveur. En le massa, lui donnant des consignes pour qu’il ne se fasse pas tuer sait on jamais ! Une femme l’embrassa sur la joue en pleurant, une autre lui donna un porte bonheur représentant un bouddha au ventre rond pour lui porter chance. Et pour finir, on lui apporta un masque fait en tissu à la va vite et on le propulsa à l’intérieur sans autre forme de procès.

Notre pauvre chef courageux malgré lui se retrouva dans cet enfer venu d’un autre monde. Une fumée opaque lui voilé les yeux sans parler de cette odeur pestilentielle qui s’insinué dans ses narines malgré le masque protégeant son nez. Un véritable chantier ! Tout était en désordre, des objets jonchés le sol et il faillit à mainte reprise de s’étaler de tout son long. Il marcha avec beaucoup de prudence, tentant bien que mal de faire attention. Il se demanda s’il ne devait pas faire appel à un jutsu pour y voir plus clair et décida de rester sur ses gardes.

« Mais bon dieu qu’est ce qui a bien se passer ici ?! Sûrement un camp ennemi venu s’entretuer ! »

Il ne savait pas s’il fallait en informer au plus vite le kage de cela. La situation était risquée car sans savoir qui était les antagonistes, comment se prémunir contre une attaque ? Des cris lui parvenaient non loin de là. Il se mit aussitôt en garde. En tout cas, ils étaient bien bruyant ces ninjas ennemis. Mais ce qui ne le rassura pas, c’était ces grognements distincts qu’il entendait et lui donnait des frissons. On aurait dit celui d’une bête sauvage ayant contracté la rage. Les bras venaient de lui tomber devant la scène qu’il était en train de voir !

Pongo et Akemi se battaient dans un combat plus que horrifiant ; Le tigre avait une patte qui recouvrait le visage de la jeune fille et lui soufflant dessus pour qu’elle tombe dans les pommes. Tandis que la jeune kunoishi enfonçait 2 doigts dans les narines de l’animal. Technique spéciale ! Et l’un comme l’autre hurlait à faire dresser les cheveux sur la tête !
C’est alors qu’un cri étouffé monta des poumons du chef. Il était rouge de colère et vociféré tant bien que mal à travers son masque de fortune. Il gesticulé tel un fou se prenant pour un oiseau.

C’est une Akemi crottés de la tête au pied qui se leva ainsi qu’un tigre penaud. Ils étaient couvert de mousses blanchâtre, de rubans de toutes les couleurs et brillaient tel des spots lumineux la nuits. Devant un silence presque horrifiant, nos 2 compères eurent bien du mal à retrouver un semblant de sérieux et cela n’arrangea pas l’état de stress du chef.

« Je vous avez juste confié une mission toute simple et regardé !!!! Mais … mais comment est ce possible ? Vous une Anbu !!! Allez vous changer et dans mon bureau ! »

Akemi regarda Pongo, et Pongo regarda Akemi, un horrible sourire carnassier leur vint, la même idée au même moment. Pauvre chef !!! Un cris obligeant le dit chef à se retourner et PAF ! 2 tartes à la crème dans la face, un rire démentiel, un grognement et un liquide chaud sur la godasse du haut gradé puis les 2 fauteurs de troubles disparurent dans un nuage de poils à gratter lancé sur le pauvre qui réfléchira à 2 fois avant de confier ce genre de mission à n'importe qui.