Les allées et venues étaient fréquentes, tantôt des shinobi qui rentraient au bercail tantôt des commerçants ou bien des habitants franchissaient les portes de Konoha. Tous passaient sur la surveillance des gardiens. Si le moindre doute subsistant sur l'identité de quelqu'un, il se faisait intercepter pour vérification.
La garde semblait omniprésente. Certains se trouvaient sur des plans fixent, d'autres en mouvements sans cesse, sans compter ceux qu'elle ne pouvaient pas apercevoir de l'extérieur. Les portes étaient grandes ouvertes en journée, la nuit, ils semblerait que celles ci se referment comme pour étanchéiser le village. De ce fait les mouvements sont encore plus surveillés avec une suspicion grandissante.
Il lui fallait donc trouvé un moyen d'entrer sans attirer l'attention. Aono pensa d'abord essayer de passer sans rien dire, espérant passer pour une vulgaire habitante, mais elle rejeta cette idée car si elle se faisait interpeller, elle ne pourrait pas expliquer sa présence, d'où les complications...
Elle s'estima ensuite capable de franchir les remparts grâce à ses facultés de kunoichi, discrètement, sans se faire repérer. Là encore, elle refusa cette idée. En effet, son manque de reconnaissance derrière les murs lui faisait courir un risque trop important. Personne ne connaissait les positions des gardes ni le plan de la ville.
La demoiselle pensa alors falsifier un document, prétextant venir d'un village allier, ce qui lui permettrait d'entrée dans la forteresse et d'être emmener dans un salle en attendant la vérification de ce papier. Cependant, elle devrait s'échapper à ce moment là devenant une cible permanente. Cette hypothèse était impossible, car elle était sensée rester plusieurs semaines à l'intérieur, en plus ceci risqué de causer des troubles entre pays. Le Wos ne peut se rendre responsable d'une telle chose s'il ne la pas décidé...
Si on veut être invisible, il faut se faire remarquer. Une eut alors un léger sursaut et un sourire en coin. Si imagination était à la fois débordante et tordue.
Il faudra attendre la levée du jour pour commencer.
Aono put se reposer quelques heures, la voilà fraîche et disponible pour infiltrer Konoha. Le soleil montrait déjà le bout de son nez pendant qu'elle faisait quelques étirements. Rapidement, elle se prépara.
La voilà affublé telle une diva ! Un maquillage exubérant, des couleurs vives, un accoutrement quasi ridicule... A défaut de se passer incognito, elle décida de se faire voir. Elle s'essaya à parler avec un ton hautin, de marcher avec le petit doigt en l'air. Mais elle se trouvait pathétique.... Cependant ce plan était loin d'être stupide, elle aurait pu demander à entrer avec un prétexte saugrenu mais valable. Une diva demandait à entrer pour y faire des représentations. Ayant quelques sous de côté, elle aurait pu vivre quelques temps sans se cacher en fouillant son nez de partout. Le seul problème est qu'elle aurait du reporter sans cesse ses représentations, car même si elle chante très bien, son style est loin d'être celui d'une diva...
Elle se mit enfin en route, venant d'assez loin pour que les gardes ne se demande pas d'où elle venait. Elle marchait la tête en l'air, regardant les oiseaux, flânant sur quelques fleurs pour s'immiscer dans son rôle. Aono finit par entendre une charrette arrivant derrière avant de pouvoir apercevoir les portes. Par réflexe, elle se cacha. Il s'agissait d'une vieille femme à l'air guillerette.
Un éclair lui traversa l'esprit. Dans la précipitation, elle arracha ses vêtements pour finir en simple guenille, comme à son arrivé. Se débarbouilla le visage et couru plus loin pour se finir sur le route au dernier virage.
Là, elle était souillée de terre, prenant un air malheureux, les épaules basses faisant semblant de tituber de fatigue. Son sac traînant sur le sol, Aono faisait tout pour paraître mal en point. Alors que la charrette approchait, ses pensées essayaient de trouver un moyen d'attirer son attention.
Le véhicule approchait encore. Aucune idée. Il était maintenant à quelques mètres...
La demoiselle se retourna alors pour faire face à la veille dame, instinctivement elle lui fit un signe et un sourire. La conductrice lui répondit par un large sourire et un hochement de la tête. La kunoichi feinta alors de s'évanouir.
- Mademoiselle, hou hou, mademoiselle.
- Heu, désolé madame. Je n'ai pas arrêté de marcher depuis plusieurs jours. Dit Aono avec un voix à peine perceptible.
-Ma pauvre enfin, qu'est ce qui t'arrive ? Il y a un problème ?
-De l'eau, s'il vous plais...
Alors qu'Aono buvait à gorge déployée, la femme lui essuyait le front. Après, elle échangèrent quelques banalités.
- Mais que fais tu pars ici ? Demanda la femme.
- Je cherche une nouvelle maison pour moi. Je m'appelle Aono. Toute ma famille à disparut il y a deux ans maintenant, mais j'avais trop de souvenir dans mon petit village alors je suis partit.
- Toute seule ?
- Oui, je n'ai plus personne. Continua Aono en reniflant pour montrer comme du désespoir. Y a-t-il un village non loin qui pourrait m'accueillir, gentille dame ?
- Oh mon enfant, tu sais, il ne s'agit pas d'un simple village, on ne peut...
- C'est pas grave. Interrompit Aono. Je vais partir en trouver un autre. Je ne voudrait pas vous causer de problèmes.
- Non petit ange, je vais pas te laisser partir comme ça. Tu vas venir te reposer quelques temps chez moi. Je m'occupe de l'entrée.
- Mais...
- Il n'y a pas du mais... Aller monte.
La voici en direction de la porte principale. Aono était nerveuse car les gardes risquaient de poser des problèmes. En effet même si elle arrivait avec une habitante, c'était une étrangère...
Elle laissa alors tomber sa tête sur l'épaule de la vieille dame. Les gardes poseraient peut être moins de questions si elle dormait. Plus que quelques mètres... Aono, les yeux fermés prit une voix à moitié endormis comme si elle parlait dans un rêve.
- Merci grand mère...
La kunoichi avait des scrupules à utiliser la crédulité d'une vieille dame pour arriver à ses fins. Mais la mission avant tout...
Les voilà arrêtées par les gardiens. Son coeurs lui battait aux oreilles.
- Bonjour madame Takamachi, j'espère que vous avez fait bon voyage. Je vois que vous n'êtes pas seule.
- En effet, je suis revenue avec ma petite fille qui va rester quelques temps avec moi.
- Votre petite fille ?
- Nous n'avons pas de liens sanguins directe mais je l'ai toujours considéré comme telle, si vous me le permettez, j'aimerai lui faire découvrir le village à ce petit ange.
- Elle a l'air si fatiguée. Je n'y vois pas d'inconvénient mais je dois le notifier. Pourriez vous me donner son nom s'il vous plais.
- Aono ... Ten'shi (Ange).
La voilà entrée dans le village de Konoha...