Shiba et ses acolytes avaient parcouru pendant beaucoup de temps le désert, cherchant le point précis ou la montagne et celui ci se rencontrait, afin d'accéder le plus rapidement possible a Kiri. Et enfin, ils venaient de le trouver... Ils avaient marchés pendant des heures sous un soleil de plomb pour en arriver là, et il faudrait encore grimper. Enfin, désormais ils étaient sous le couvert des arbres, pensa Shiba, cela les aideraient, et si il y avait de l'eau, ils pourraient la récolter.
Les deux mercenaires marchaient depuis un moment en sa compagnie, depuis l'intervention de Tokiko, ils n'avaient pas parlé... Comment pouvait-on faire autant preuve de mutisme, c'était incompréhensible, comme si ils avaient quelque chose a cacher.
Le groupe évitait grandement tout ce qui était sentier tracé, cela tombait sous le bon sens : par les temps qui courraient, les voleurs grouillaient. Mais cela ralentissait considérablement leur progression vers le village caché de Kiri.
Shiba s'était d'ailleurs informé sur Kiri : C'était le pays avec la plus grande puissance militaire, et dont le Kage était ivre de combats. Shiba savait aussi qu'il était situé au bord de l'eau, ce qui facilitait grandement ses échanges avec les autres pays, et contrairement a Suna, il ne souffrait pas de son isolement.
Après avoir énumérer ces pensées en prévision, Shiba se concentra sur les ressources immédiatement importantes : entre autres, la nourriture et l'eau. Il lui restait encore beaucoup de nourriture, en effet, ils n'avaient fait qu'une breve pause. Non c'était surtout l'eau qui manquait, car dans le désert, mieux vaux boire que se rationner.
Il chercha des yeux un point d'eau, espérant qu'il en trouverait un dans le coin, ou quelque chose qui y ressemblerait : Après tout, on était dans le pays de l'eau !
Shiba regarda donc autour de lui tandis qu'il marchait. Il en aperçu finalement un : Une cascade, dont l'eau était fraiche et pure, beaucoup d'arbres poussaient a proximité, en rendant l'accès assez difficile... Sauf pour un ninja.
Sans prévenir, il s'agrippa a une branche de l'arbre le plus proche, sauta jusqu'au suivant qui était situé près de la rivière, dévissa le bouchon de sa gourde, la plongea dans l'eau et la ressortit une fois qu'elle fut remplie. Il revissa ensuite le bouchon qu'il avait encore dans sa main, et invita les mercenaires a faire de même de ce qu'il venait de faire. Ils l'imitèrent donc, et se remirent en route avec Shiba qui répéta son petit manège de saut d'arbre en arbre, pour regagner la forêt.
Ils avançaient depuis maintenant une douzaine d'heure, et la nuit commençait a tomber, ce fus bientôt le crépuscule sur la forêt de conifères, et donc le moment de se reposer avec toute sa petite équipe.
Shiba grimpa donc a un sapin qui était voisin d'un pin, et il commença a construire sa cabane en hauteur : il rapprocha deux branches qui lui semblaient solide l'une de l'autre, et le attacha ensemble, il eu ensuite la chance de remarqué deux autres branches a la même hauteur, et elles aussi semblant solide, il répéta donc son manège. Il étendit ensuite un drap qu'il attacha sur les branches, et il avait son hamac !
Les mercenaires avaient procédés autrement : ils s'étaient fait des cabanes en pliant 4 jeunes bouleau qu'ils trouvaient là, et les avaient recouverts d'un drap couleur feuillage, et qui semblait imperméable.
Shiba observa un petit instant la cabane, puis il se reprit et alla chercher diverses branchages pour faire un feux.
Une fois qu'il eu finis la cueillette de branches mortes, il les rapporta au camp et les disposa en étoile, de telle manière que le feux pris plus vite, feux qu'il alluma grâce a son briquet a amadou.
Il s'en servit pour faire cuire ses carottes qu'il découpa en rondelles en préalable. Puis ils mangèrent tous ensemble. Enfin "ensemble" était un bien grand mot, c'était les mercenaires d'un coté, et Shiba de l'autre.
Une fois qu'il eurent finis, il allèrent se coucher, chacun dans sa cabane.
Shiba monta aux arbres et déplia une couverture de survie qu'il étendit sur lui, puis il s'endormit, mais d'un sommeil léger, car il s'attendait sans cesse a une attaque.
Un tour de cadran passa... Et le soleil se leva enfin, étendant sa lumière douce sur les montagnes et sur la forêt. Les ombres étaient encore allongées quand ils partirent en direction de Kiri. Bien sur, ils avaient pris soin d'effacer toute trace de leur campement, et avaient dispersés les cendres du feux un peu partout.
Dans quelques heures, ils arriveraient a Kiri, pensa Shiba.