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| [Mission spéciale] | |
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Auteur | Message |
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Leiting Kiri no Shinobi
Nombre de messages : 2005 Age : 38 Date d'inscription : 15/03/2008
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| Sujet: [Mission spéciale] Mar 8 Avr - 20:38 | |
| Szaalion était arrivé au monastère. Sans rien lui dire, le grand maître le mit dans une jarre avec quatre frères, et une mission:
[Créer] Rang C: Lieu: Le monastère Mission: Rester dans la jarre, silencieux. Obligation: 55 lignes Récompenses: 25 pts NDT
Dernière édition par Helden Szaalion le Sam 12 Avr - 13:26, édité 1 fois | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:25 | |
| -C'est absolumment ridicule, marmonna Loneken du fond de la jarre en terre cuite. On doit rester combien de temps dans ce machin? J'ai l'impression d'être un cornichon dans son pot de vinaigre. -Chut! siffla son frère Park Iro, installé directement au-dessus de lui. Le grand-maître nous a dit de ne pas faire de bruit et de ne pas bouger. -Je sais bien ce que le grand-maître a dit! grogna Loneken. Mais on ne peut pas rester entassés ici jusqu'à la fin des temps. Je pense qu'on ferait mieux de sortir tout de suite. Ce n'est plus le moment de se cacher, il est en temps qu'on se batte! -Calme-toi, Loneken, murmura son frère Seh, qui était juste au-dessus de Park Iro. On est tous aussi mal que toi dans cette jarre. Je sais qu'on est serrés comme des sardines, mais on doit suivre les instructions du grand maître et rester cachés en silence. En plus de mille ans, le monastère de Shaolin n'a jamais affronté d'ennemi aussi redoutable que celui qui est entre nos murs. -Oh, arrête de dramatiser! grommela Loneken. Vous parlez chaque jour un peu plus comme le grand maître, les gars. Peu importe qui est là, dehors. On est tous des maîtres, maintenant. On a tous réussi les épreuves. on ne devrait pas se cacher comme une bande de femmelettes. On devrait être... -Chut! s'énerva son frère Anling, qui était couché par dessus Szaalion. ça suffit Loneken! même moi, tu commences à me mettre en colère, maintenant. -Je m'en fiche! rétorqua Loneken. Si tu crois... -Silence! siffla Rosaland, le frère aîné de Loneken, depuis le haut de la pile. Tenez votre langue! Frère Loneken, vide ta bouche pleine de mots, puis vide ton esprit. Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront. -Tu dois garder le contrôle de tes pensées et de tes émotions, sinon ce seront elles qui te contrôleront, répéta Loneken d'un ton railleur. Fiche-moi la paix, Rosaland. Dans l'immédiat on a besoin d'action, pas de philosophie. Ses réserves de patience s'épuisaient rapidement. Il entendait les chevaux de l'ennemi galoper sur les allées en brique, qui s'entrecroisaient autour du temps. Il entendait aussi des armes s'entrechoquer et des hommes crier - ainsi qu'un bruit terrible, inconnu. Un peu comme le tonnerre, à part que chaque déflagration était suivi d'un hurlement de douleur. Des moines ninjas se faisaient abattre. Un grondement rauque monta au fond de la gorge de Loneken. Il ne comprenait pas ce qui retenait ses trois frères et Szaalion, entassés au-dessus de lui dans la jarre. Comme lui, chacun d'entre eux avait acquis la maîtrise d'un jutsu inspiré des animaux qui reflétait à la fois la personnalité et les caractéristiques physiques. Leur nature profonde correspondait même si bien à leur style de jutsu qu'ils portaient tous le surnom de l'animal auquel ils ressemblaient. C'étaient des guerriers-nés. Mais ils refusaient de se battre. Loneken, le tigre, gronda encore. Ses frères n'avaient pas la même allure que lui, ni la même démarche ou la même odeur. Ils ne parlaient pas comme lui. Et une chose était sûre: ils ne pensaient pas comme lui. Il les appelait des frères parce qu'ils étaient tous bouddhistes et vivaient au monastère ensemble. Mais, en réalité, ses frères et lui étaient orphelins. Des frères prêts à se battre à ses cotés. Il grogna sous le poids des autres. -Je n'arrive pas à croire qu'on va juste ... -S'il te plaît! l'interrompit Rosaland. Arrête de parler! On doit tous rester silencieux. Frère Loneken, concentre-toi sur ton souffle. Fais comme nous, médite. Et si par hasard tu n'arrives pas à méditer, contente-toi de rester immobile et de te détendre. -C'est facile à idre pour toi, répliqua Loneken. Tu es sur le dessus. Essaie un peu de te mettre ici, tout en bas de la pile, dans une flaque d'eau, avec les pieds répugnants de ParkIro qui t'écrasent la bouche. ParkIro gloussa doucement et remua les orteils. -Si tu refais ça ParkIro, je te les arrache l'un après l'autre avec les dents, grinça Loneken. Je te le jure. ParkIro gloussa encore, mais ne bougea plus les orteils. "Combien de temps vais-je encore rester coincé ici?" se demanda Loneken. Il espérait par égard pour ses frères, qu'ils sortiraient bientôt tous de la jarre. il n'était pas sûr de pouvoir se controler beaucoup plus longtemps. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:32 | |
| Rang A: Lieu: Monastère Mission: Rejoindre le grand maître, faire l'éclaireur invisible pour son compte Obligation: 100 lignes Récompenses: 45 pts NDT | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:33 | |
| Quel enfer! Loneken, qui avait vingt-deux ans, n'arrivait pas à le croire. Il aurait voulu pouvoir reculer l'horloge à eau d'une heure pour revenir au moment où le grand maître l'a réveillé. Comme toute les nuits, Loneken avait dormi dans la petite cellule qu'il partageait avec ses frères, à l'arrière du batîments où se trouvaient la plupart des chambres. ils étaient couchés depuis longtemps et Loneken rêvait d'un banquet débordant de victuailles, qui s'étirait à perte de vue. Il s'apprétait à mettre un morceau de poulet dans son bol quand on l'avait réveillé d'une tape sur la tête. C'était le grand maître en personne. Si le coup était venu de quelqu'un d'autre, loneken se serait surement levé d'un bond pour lui montrer ce qu'il pensait de sa façon de dire bonjour. Mais il avait immédiatement reconnu la petite tête chauve et la tunique orange du grand maître. Le grand maître avait empoigné Loneken par le col de sa tunique et l'avait tiré sur ses pieds, en lui chuchotant à l'oreille: -Lève-toi vite! Nous avons très peu de temps. Suis tes frères comme le chat aux pattes de velours. Allez! Loneken avait vivement tourné la tête et balayé la pièce du regard. Tous les lits étaient vides. Ses yeux s'étaient arrétés sur la porte du fond, par où une petite silhouette sortait précipitamment. -ALLEZ! le pressa le grand maître en le poussant vers la porte. D'un bond impressionnant, Loneken franchit la porte ouverte et atterit sans bruit dans la cour, sous le clair de lune. il inspira à pleins poumons l'air humide de la nuit et s'élança à la suite de son petit frère, Anling, qui tournait à toutes jambes au coin de la salle d'entraînement. Le temps que Loneken arrive devant les portes en bois monumentales de la salle, le grand maître l'avait déjà rattrapé. Ses frères, Anlin, Rosaland, ParkIro et un nouveau venu, Helden Szaalion, attendaient là sans bouger. Le grand maître regarda autour de lui, puis poussa l'une des grandes portes, qu'il entrouvit juste assez pour glisser sa tête ridée à l'intérieur. Au bout d'un moment, il ressortit la tête et regarda Szaalion. Le ninja n'eut aucun mal à comprendre ce qu'il voulait. Pendant que le grand maître ouvrait la porte en grand, il prit appui sur ses talons et bondit dans l'ouverture. Helden szaalion retomba sans un bruit sur le vieux sol en brique et roula sur le côté. il se ramassa sur lui-même et plaqua le dos contre le mur de pierre froide. Tel un félin méfiant, il scrupta l'immense salle avec les yeux de nyctalope. Elle était vide. Sur le signal de Szaalion, les autres entrèrent à la queue leuleu. le grand maître, arrivé en dernier, ferma la porte derrière lui. -Suivez-moi, chuchota-t-il. N'ouvrez pas de volets. N'allumez pas de torches. Avec un peu de concentration, vous verrez bien assez clair. -Que se passe-t-il? murmura Szaalion pendant qu'ils avançaient. -Des troupes se sont rassemblées devant nos murs, expliqua le grand maître. Vous allez devoir rester cachés ici jusqu'à mon retour. -Des troupes? répéta Anling. Des soldats, vous voulez dire? Shaolin est un temple secret. Comment connaissent-ils notre existence? -J'ai bien peur que ce soit Ryu, notre frère dévoyé, qui les ait conduits jusqu'ici, répondit le grand maître. -Ryu? grogna Loneken. ce n'est plus mon frère! où est-il? Je vais en faire de la charpie! -ça m'étonnerait, répliqua ParkIro, moqueur. Son jutsu est beaucoup trop puissant pour toi. tu te souviens de la fois où il t'a cassé le bras juste parce que tu l'avais réveillé? -Attention, ParkIro... gronda Loneken. Sans se départir de son sourire, parkIro s'avança d'un pas sautillant. -Et tu te rappels de la fois où il t'a ligoté à un arbre avec un fouet à segments métalliques? Pile en dessous d'un gros nid de frelons! -Arrête, grinça Loneken en lui faisant face. Je te préviens... ParkIro rigola de plus belle. -Oh!Et tu te souviens de la fois où il ... -ça suffit, vous deux, murmura Rosaland en interposant son corps musclé entre les deux graçons. ParkIro cessa de glousser. -J'ai dit: ça suffit: siffla Rosaland. Loneken le fusilla du regard, mais ne rouvrit pas la bouche. -Pardonnez-moi de vous poser cette question, grand maître, lui demanda Rosaland, mais vous penser que Ryu dirige les troupes? Comment-est ce possible? Il n'a que vingt-six ans. -Et moi, que fais-je ici? Je ne devrais pas vous aider à protéger le monastère? Comme le prévoyait ma mission initiale, et surtout,... commença Helden szaalion. -Ne sous-estime jamais personne. Surtout pas Ryu. Il est très rusé. Bien. Maintenant, je ne dirai plus un mot sur cette affaire, et vous non plus. Vous allez garder le silence. Quant à toi Szaalion, je t'ordonne de ne plus posé de questions, mais tu doi savoir: tu fais partie de cette fatrie. Helden szaalion devint pâle, son visage n'exprimait plus aucune émotion. Quand ils atteignirent le mur du fond de la salle d'entraînement, le grand maître leur fit signe de s'arréter et continua de marcher vers un côté. Dès que le bruit de ses pas devint trop faible pour être audible, Loneken chuchota: -Je me demande si c'est pour voler les rouleaux secrets du monastère que Ryu est ici. Il a juré qu'il reviendrait et Szaalion... -Silence! souffla ParkIro. -Chut! murmura Szaalion. -Très bien, chuchota Loneken. Il se détourna du groupe. A l'autre bout de la pièce, un rayon de lune filtrait entre les lattes d'un volet. La bande de lumière qui se dessinait sur le mur illuminait le visage du personnage préféré de Loneken parmi les fresques de la salle d'entraînement. Des centaines de scènes de combat éducatives représentées grandeur nature couvraient tous les murs, et ce rayon avait justement choisi de briller sur le moine robuste qui assénait à son adversaire un terrible coup de la griffe du tigre. "Ce doit être un signe", songea Szaalion. Ce phénomène rappela à Loneken que ses frères et lui étaient des moines-ninjas à part entière - les plus jeunes que le monastère de Shaolin ait jamais connus. Chacun d'eux était passé maître dans un jutsu différent dès l'âge de onze ans. La plupart des gens mettaient plusieurs dizaines d'annèes. Loneken ne savait pas ce qui les rendait si exceptionnels et ne s'en souciait guère. La seule chose qui le troublait, à l'occasion, c'était leurs noms. Ils étaient particuliers. C'était le grand maître qui les leur avait données quand ils étaient arrivés. Bien qu'ils parlent essentiellement le mandarin - le dialecte chinois que tout le monde employait dans la région -, le grand maître leur avait choisi des noms d'un très vieux dialecte. Quelle qu'en soit la raison, il n'avait pas fait son choix au hasard. Loneken signifiait "Tigre" dans cet ancien dialecte. Et comme le ninja de la fresque, Loneken était un tigre jusqu'au bout des doigts. Il avait une grosse tête ronde, rasée de près et soulignée par de petites oreilles et des yeux vifs, pleins de défi. Sa voix était grave et rocailleuse et, comme son homologue animal, il était particulièrement aggressif et s'emportait très facilement. Loneken était le deuxième plus jeune des cinq, comme Szaalion depuis quelques minutes, et n'était pas particulièrement grand, mais c'était de loin le plus robuste et le plus fort. Il avait des bras aussi gros que les jambes de la plupart de ses frères, et des jambes aussi grosses que celle d'un culturiste. Solide et costaud à force de soulever des haltères en pierre, il avait aussi une corpulence généreuse à force de soulever son bol de riz. Ce ne fut donc pas une surprise quand le grand maître les appela à voix basse dans un coin du fond de la salle d'entraînement et leur dit que Loneken devrait grimper en premier dans la jarre en terre cuite que l'on utilisait habituellement pour stocker de l'eau potable, plutôt que des ninjas. Le grand maître ota le lourd couvercle de la jarre et, avec un léger grognement, en vida le contenu par terre. Szaalion sentit l'eau éclabousser son pantalon et sa tunique, qui lui arrivait aux genoux, puis se déverser sur ses pieds nus. Il avait horreur de porter des vêtements mouillés, alors il fit plusieurs pas en arrière, mais le grand maître secoua la tête. Il redressa rapidement la jarre et adressa un signe du menton à Loneken. L'homme émit un petit grognement et s'avança. Il posa les mains sur le bord de la jarre et, constatent qu'elle était parfaitement stable, se hissa pour s'y introduire, les pieds en premier, comme s'il sautait dans un puits. D'ailleurs, exactement comme s'il avait sauté dans un puits, il trouva de l'eau au fond. -Mais, qu'est-ce...? se plaignit-il. Il y a encore plein d'eau là-dedans! Qu'est-ce que vous voulez que je fasse, maintenanat? Le grand maître lui donna une tape sur la tête. -Je veux que tu arrêtes de parler! Dépêche-toi! Roule-toi en boule serrée et couche-toi sur le côté. Loneken s'exécuta à contrecoeur, mais il s'aperçut qu'il aurait une grande partie de la tête sous l'eau s'il suivait à la lettre les indications du grand maître. Alors il se tordit le cou et appuya la joue contre la paroi interne de la jarre. -Je n'arrive pas à le croire, marmonna-t-il. Celui qui viendra sur moi aura intérêt à ... -Chut! Dit le grand maître. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:37 | |
| Rang D: Lieu: Le monastère Mission: Ne pas bouger Obligation: 50 lignes Récompenses: 20 pts NDT | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:38 | |
| L'air ennuyé, il regarda les quatre frères de Loneken qui se tenaient autour de la jarre, Helden Szaalion y compris. Trois d'entre eux baissèrent les yeux. mais ParkIro, lui, afficha un sourire diabolique et bondit haut dans les airs. Le grand maître fronça les sourcils, mais ne fit rien pour retenir le singe de vingt et un ans. les pieds nus et bronzés de parkIro atterrirrent droit sur la tête de Loneken; ParkIro se mit à glousser en s'affalant sur lui. Il était le plus petit du groupe et ne pesait pas bien lourd, mais Loneken se plaignait quand même. Le grand maître soupire et regarda Helden Szaalion. Sans un mot, Szaalion leva ses longs bras nerveux et coula son corps dégingandé par-dessus le bord de la jarre. Parkiro cessa de glousser quand Szaalion les rejoignit dans leur cachette. Et Loneken se plaignit de plus belle quand il sentit le poids supplémentaire de son nouveau frère peser sur lui. Anling, discret du haut de ses vingt-deux ans, suivit Szaalion sans qu'on l'y encourage. Il était d'une taille normale, mais incroyablement léger. D'un bond, il vint se percher directement sur le bord de la jarre.En équilibre parfait sur les talons, il se pencha en avant et tendit son cou délicat pour regarder à l'intérieur. Après avoir étudié le tas de ninjas quelques instants, il descendit doucement dans la jarre. Rosaland, le dragon, jeune sage de vingt-trois ans, les rejoignit en dernier. Il n'était pas aussi fort que Loneken, aussi agile que ParkIro, aussi souple que Szaalion, ni aussi précis qu'Anling, mais il était presque aussi bon dans tous ces domaines. Comme Loneken, il posa ses jambes puissantes. Mais au lieu de se précipiter lourdement dans la jarre comme ParkIro, Rosaland suivit l'exemple d'Anling et inspecta rapidement la position des autres. Pendant qu'il était encore dans les airs, son corps robuste et musclé devint fluide comme celui d'un serpent et il se coula doucement dans le peu d'espace qui restait au sommet de la pile. Le grand maître acheva l'opération en reposant le lourd couvercle de la jarre. C'est seulement alors que Loneken cessa de se plaindre.
Mais Loneken était prêt à reprendre ses récriminations, à présent. Il n'aurait jamais cru que la situation puisse encore empirer dans la jarre, et pourtant si. Ses frères commençaient à sentir mauvais. Ils portaient tous leur tunique et leur pantalon d'hiver, alors ils s'étaient mis à transpirer abondamment dans cet espace confiné. Même leurs têtes rasées et leurs pieds nus transpiraient. Au-dessus de Loneken, ParkIro remua un de ses pied glissants. Un ongle sale se planta dans l'oeil de Loneken, qui rugit. Le pied de ParkIro revint à sa position de départ. Loneken se demanda ce qu'il avait fait dans une vie antérieure pour mériter cela. Il était dans une position inconfortable au fond de la jarre, il était mouillé et la moitié de son corps était devenu insensible sous le poids des autres. Pire encore, il était forcé d'écouter la bataille qui faisait rage dans la cour pendant qu'il restait coincé là, sans rien faire. Loneken grommela pour lui-même. S'il n'avait pas été à moitié endormi, il n'aurait jamais accepté de venir se cacher ici. D'autant moins que Ryu était impliqué. "si tu ne fais pas parti de la solution, tu fais parti du problème", songea-t-il. Ironie du sort: c'était Ryu qui lui avait appris cette maxime. "Il faut que je sorte de cette stupide jarre!" décida Lonken. Il faisait un tel effort pour se contenir qu'il se mit à trembler. Exprimer son point de vue comme quelqu'un de civilisé ne lui avait jamais servi à rien, alors il opta pour une approche différente. Il sortirait par la force. Il avait juste besoin d'un point d'appui.Peut-être que s'il reculait un peu l'épaule gauche... gniiii... puis poussait légèrement le bras droit vers l'avant... han ... et tournait un peu la tête vers la ... VLAN! Sans prévenir, le pied de ParkIro plaqua la tête de Loneken contre le fond de la jarre. Comment le petit Iro pouvait-il avoir un tel culot? Loneken n'arrivait pas à le croire. Il ouvrit la bouche pour lui faire savoir ce qu'il en pensait mais, au lieu de cracher un paquet d'injures, il avala un paquet d'eau. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:45 | |
| Rang C: Lieu: Le monastère Mission: Ne pas intervenir dans le combat du grand maître, et le regarder. Obligation: 45 lignes Récompenses: 20 pts NDT | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:45 | |
| Loneken était en train de se noyer. Le pied de parkIro lui plaquait un côté du visage contre le fond de la jarre en terre cuite. Sa bouche et son nez étaient complètement immergés. Pris de panique, Loneken se servit du peu d'air qu'il lui restait pour recracher l'eau qu'il avait dans la bouche. Alors qu'il était privé d'oxygène, son instinct pris le relais. Il se mit à tressauter et à se plier dans des contorsions involontaires. ParkIro appuya son pied encore plus fort. Une petite cloche d'air avait été piégée entre l'oreille de Loneken et le fond de la jarre. La pression supplémentaire exercée par ParKIro la chassa, créant un vide. Loneken sentit son oreille se coller comme une ventouse contre le fond lisse de la jarre. Une douleur fusa dans son crâne, ébranlant son système nerveux. De petites étoiles de lumière blanche clignotèrent derrière ses paupières fermées. Sa tête eut un violent sursaut et sa bouche s'ouvrit dans un hurlement muet. Une fois de plus, de l'eau s'engouffra dans sa bouche. Loneken entendit ParkIro crier, au-dessus de lui. Il le sentit essayer de soulever le pied, mais il devait être bloqué par le poid des autres. -Hé, les gars! hurla ParkIro. Il faut qu'on sorte d'ici! Je crois que Loneken est... BOUM! Un bruit de tonnerre résonna dans la salle d'entraînement et la jarre contenant les cinq ninjas explosa en mille morceaux. Les frères dégringolèrent sur le sol. Des éclats de terre cuite acérés se plantèrent dans leurs dos, leurs flancs, leurs bras et leurs jambes. Loneken atterit sur le ventre et de l'eau se déversa de sa bouche ouverte. Il inspira profondément. Le sang martelait son crâne et ses oreilles bourdonnaient à cause de la détonation. "ParkIro ne perd rien pour attendre, songea-t-il. Dès que je lui mettrai la main dessus..." Loneken secoua la tête pour s'éclaircir les idées, et la grande pièce repris lentement forme autour de lui. Quand ils se sont hissé dans la jarre, ils étaient dans l'obscurité; à présent, une lueur inquiétante illuminait toute la salle d'entraînement. Des flammes rongeaient le toit, loin au-dessus d'eux, et s'étiraient vers le bas pour s'attaquer aux poutres gigantesques qui couraient sur toute la longueur du bâtiment. Une épaisse fumée noire emplissait lentement la pièce. A l'entrée, l'une des énormes portes, entrouverte, était totalement dévorée par les flammes. Les moines-ninjas des fresques, à côté, semblaient tous regarder dans la même direction - vers le milieu de la pièce... où se tenait un soldat en armure, vêtu d'un casque étrange et brandissant une arme encore plus étrange. C'était l'un des lieutenants de Ryu. Loneken devait s'occuper de ParkIro plus tard. Szaalion était sur le point d'appeler ses "nouveaux" frères quand il entendit un cri au-dessus de sa tête. Surpris, il leva les yeux et vit le grand maître sauter de l'une des poutres et s'approcher du soldat, les mains vides. Le soldat redressa son casque et ajusta sa lourde armure flexible, qui était faite de centaines de petites lamelles de métal. Szaalion nota que le soldat, malgré son aplomb apparent, ne semblait pas sûr de ce qu'il devait faire avec l'arme qu'il avait dans les mains. A cet instant, Szaalion comprit que l'arme étrange du soldat était un qiang. Il n'en avait encore jamais vu, mais il en avait entendu parler par un bretteur. Ca ressemblait à un bâton métallique de la longueur d'une jambe d'homme, à peu près, avec un grand morceau de bois fixé à un bout. Le bâton métallique était creux comme un bambou et de la fumée blanche sortait de l'autre bout, à l'opposé de l'extrémité en bois. Szaalion savait qu'une énorme explosion d'énergie propulsait une ou plusieurs balles de plomb depuis le qiang avec un BOUM impressionnant. C'était sans doute cette arme qui avait fait exploser leur jarre. Szaalion avait entendu dire que, après chaque utilisation, il fallait attendre un moment avant de pouvoir s'en resservir - voilà sans doute pourquoi le soldat semblait se demander quoi faire à présent. Le soldat grogna et jeta son qiang, qui tomba à côté de lui avec un CLANG métallique. Il tira un grand sabre incurvé d'un fourreau pendu en travers de son dos. La lame était large et souple. Elle scintilla dans la lumière du feu quand l'homme brandit l'arme à deux mains et courut droit vers le grand maître. Szaalion cessa aussitôt de s'inquiéter pour la sécurité du grand maître. Celui qui se cachait sous cette armure était peut-être bien protéger mais, selon toute probabilité, il n'était pas très doué pour le combat. Il n'y avait qu'un novice pour lever son sabre à deux mains, au dessus de sa tête avant de se précipiter vers un adversaire. Quand le soldat fut assez près pour frapper, il abattit son sabre en biais avec l'intention de trancher le grand maître en deux, suivant une diagonale. Mais, pendant que la lame descendait, le grand maître bondit de côté et, du tranchant de la main, donna un rapide coup sur la nuque de son aggresseur. Le soldat s'effondra mollement, telle une poupée de chiffon, et les lamelles métalliques de son armure cliquetèrent comme un carillon. -Pardonne-moi, Bouddha, dit la grand maître. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:48 | |
| Rang B: Lieu: Le monastère Mission: Ecoutez et incorporez dans votre esprit les paroles du grand maître Obligation: 65 lignes Récompenses: 30 pts NDT
Dernière édition par Helden Szaalion le Sam 12 Avr - 13:52, édité 1 fois | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:49 | |
| Il baissa la tête et ferma les yeux un instant, puis regarda Szaalion et les autres. -Superbe! piailla ParkIro. Quand vous avez fait un pas de côté et... -Silence, ParkIro! le coupa le grand maître. Je connais au moins cent manières de refouler un guerrier aussi faible qu'il l'était en lui infligeant seulement des blessures mineures. Au lieu de quoi, je lui ai ôté la vie. C'est mal. Il secoua lentement la tête et Rosaland remarqua que quelque chose n'allait pas chez lui. Pour la première fois, il paraissait ... à bout de forces. -Ma faculté de jugement se brouille, soupira-t-il. J'ai combattu beaucoup d'hommes, cette nuit, et j'ai libéré bien trop d'âmes vers le ciel. J'ai l'impression que, chaque fois que je tue un homme, je tue une part de moi-même. J'ai bien peur que mon temps touche à sa fin... Vite! Rassemblez-vous tous près de moi! Rosaland fut le premier à le rejoindre. -Que se passe-t-il dehors, grand maître? demanda Szaalion. -Il y a beaucoup de mots dans le language des hommes, mais il n'y en a pas un seul pour décrire les ténèbres qui se sont abattues sur nous cette nuit. Le frère s'est retourné contre le frère et rien ne sera plus jamais comme avant, c'est aussi pour cela que nous t'avons rappelé à nous Szaalion Helden. Mais tu te nommes en réalité Leiting... Tous ouvrèrent de grands yeux, mais Anling reprit: -Alors Ryu est bel et bien impliqué. -Oui, confirma le grand maître en baissant la tête. -Dans ce cas d'où viennent les troupes? demanda Leiting. -Du chef des déserteurs lui-même, de son village clandestin, semble-t-il. -Vraiment? s'étonne ParkIro en grattant sa petite tête rasée. Ce sont les déserteurs qui sont à l'origine de cette attaque? -Non, répliqua le grand maître en relevant les yeux. C'est moi qui en suis responsable, car j'ai déçu Ryu. Il y a de nombreuses années, je me suis engagé à le réformer, et je n'y suis pas parvenu. Maintenant c'est à vous cinq de la faire changer. -Je m'en occupe! déclara Loneken. Un changement radical: je vais le transformer en cadavre pour nous avoir attaqués! -Non! tonna le grand maître. La violence ne mène à rien. Pour faire une vraie différence, vous devez trouver un moyen noble de faire changer Ryu. Et les autres NukeNIn aussi, surtout leur chef, car il semble avoir le coeur aussi noir que Ryu. -Mais comment pourrions nous les faire changer, grand maître? demanda Rosaland. -Je ne sais pas. Mes méthodes à moi n'ont pas marché. La réponse se trouve peut-être dans le passé. Le vôtre aussi bien que celui de Ryu. Comme vous le savez, vous êtes tous amnésiques de votre passé. Tout comme Ryu. Vous êtes spéciaux, tous les six, parce que vous maîtrisez d'extraordianaires jutsus. Ce que vous ne savez pas, c'est que votre passé à tous les six est lié. Et Ryu est obsédé par le passé, ... bien plus que toi Szaalion. C'est pour ça qu'il est revenu. -Quoi? s'étonna Loneken. Je croyais que ryu était revenu pour voler les rouleaux secrets. Il a juré qu'il viendrait les prendre. -C'est vrai aussi. Il rêve d'être un tout-puissant ninja. Malgré tout, je ne pense pas qu'il se contente des rouleaux. Ryu a un vide dans sa vie et m'en tient pour responsable, expliqua le grand maître. Il a une âme vengeresse. Il ne s'arrètera pas avant que tout ce qui est important pour moi soit anéanti. Même une fois que j'aurais disparu. Il s'interrompit pour regarder Szaalion et ses frères dans les yeux, l'un après l'autre. -Shaolin est d'une importance vitale pour moi, et vous cinq êtes d'une importance vitale pour Shaolin. Voilà pourquoi je vous ai cachés et que j'ai rappelé le frère manquant: Szaalion. Vous êtes l'avenir de ce temple, mais Ryu vous poursuivra sans répit tant qu'il ne vous aura pas tous éliminés. Vous devez le faire changer avant qu'il n'y parvienne. -Le faire changer? se révolta Loneken. Ryu va essayer de nous tuer pour une chose dont on n'est même pas coupables, et vous voulez qu'on le fasse changer? Pourquoi ne pas commencer par le tuer, tout simplement? -Non! dit le grand maître. Si votre passé est mélé à celui de Ryu, il en est de même pour votre avenir, vous ne devez pas le tuer. -Mais... -Ca suffit! coupa Rosaland. Frère Loneken, nous n'avons pas le temps de discuter. Il nous faut un plan. S'il te plaît, tiens ta langue - mords-la jusqu'au sang, si nécessaire. Loneken grogna, Rosaland l'ignora. -Grand maître, vous avez dit que ce sont des troupes de déserteurs qui sont ici... Pourquoi aideraient-il Ryu à détruire Shaolin? questionna Leiting. -J'en suis déduit aux suppositions..., répondit le grand maître en jetant un coup d'oeil aux poutres enflammées. mais nous n'avons plus le temps de discuter. Vous devez partir tout de suite. Dispersez-vous aux quatre vents et découvrez les secrets de Ryu et les vôtres. Dévoilez le passé, car c'est votre avenir. Vous voilà chargés d'une lourde responsabilité. Que Bouddha vous bénisse. -Je n'irai nulle part! annonça Loneken. -Sois raisonnable, Loneken, insista le grand maître. Ryu va compter les morts et s'apercevoir que vous n'êtes pas parmi eux. Ensuite, il viendra à votre recherche. Vous devez tous fuir. -Je refuse de fuir! murmura Leiting. Je vais rester me battre! Occupons nous tout de suite de Ryu! -Ecoute-moi Leiting, nous, moines-ninjas, sommes sans défense contre leurs armes et leurs ninjas déserteurs. Les cent morts de Shaolin le prouvent. -Quoi? hoqueta loneken. Non! -Laisse-moi finir, maintenant! reprit le grand maître. Les coeurs deviennent vite noirs, de nos jours. Leiting et oi, n'ouvrezpas votre coeur à ce deuil sinon il va vous empoisonner tout entier. Il va te ronger. Tournez la page. Partez sans vous retourner. -JE NE PEUX PAS! -Tu n'as pas le choix! c'est votre devoir à tous. Il ne reste que vous. Maintenant, allez-vous-en! Partez en quête d'hommes au coeur pur. Vous aurez besoin d'aide, car il y a beaucoup de travail à accomplir, surtout sur l'essence de vos vies. Le grand maître adressa un regard appuyé à Leiting. -N'oubliez jamais que vous représentez Shaolin. N'acceptez jamais la violence qu'on vous proposera, mais n'acceptez pas non plus qu'on fasse le mal à qui que ce soit. Battez-vous s'il le faut, mais seulement pour vous défendre. Et ripostez avec le moins de violence possible. Je vous demande de faire ça pour moi - en mon honneur. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 13:53 | |
| Loneken le fusilla du regard. Le grand maître soupira et secoua la tête. Soudain, il se raidit de tout son corps et se tourna vers l'entrée. La fumée qui envahissait la salle s'était beaucoup épaissie et Leiting n'avait plus une vue dégagée jusqu'aux portes d'entrée. Mais il crut entendre quelque chose. Oui. Un petit bruit discret, qui devenait de plus en plus fort. C'était un bruit de... de griffes? Oui! De griffes qui raclaient le sol en brique, quelque chose s'approchait d'un pas décidé. Un être grand et svelte apparut. Il s'avançait avec assurance. La fumée voilait sa tête et ses épaules, mais Leiting vu qu'il ne portait pas d'armure. Il tenait un qiang à deux mains devant lui et arborait l'uniforme officiel des déserteurs: une bague noir ainsi qu'une ceinture en soie rouge drapée à la taille sur une tunique en soie noire. En dessous, il avait un pantalon de soie noir, lui aussi. Du sang avait éclaboussé toute sa tenue. Quand l'intrus arriva plus près, Leiting s'aperçut qu'il avait les pieds nus. Les ongles de ses orteils étaient extraordinairement longs et s'incurvaient sauvagement. Taillées en pointes acérées, ils râpaient le sol en brique comme des griffes. L'homme fit encore quelques pas et Leiting distingua des cheveux noirs, courts et hirsutes. En apercevant les yeux haineux de l'inconnu, il contracta chaque muscle de son corps. Mais quand Ryu fut enfin assez proche pour qu'on puisse le voir en entier, Loneken se recroquevilla dans son coin. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:02 | |
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| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:02 | |
| Ryu s'arrêta à quelques pas de Loneken, une lueur menaçante dans ses yeux ténébreux. Il fut accueilli par des regards effarés. De profondes entailles avaient été découpées dans son visage et remplies de pigment vert foncé. Elles évoquaient les gros plis de la peau d'un reptile. De larges sillons s'étiraient des coins de sa bouche jusqu'en haut de sa mâchoire et, horizontalement, en travers de son front. Des écailles élaborées avaient également été gravées d'une oreille à l'autre et de la naissance des cheveux jusqu'au menton. Elles aussi étaient remplies de pigment. Ryu retroussa les lèvres, révélant de parfaites dents blanches - dont chacune avait été taillée en pointe acérée. Quand il sorti la langue, Leiting ouvrit de grands yeux. Extraordinairement longue, elle avait le bout séparé en deux segments distincts. La moitié de droite se courba vers le haut, tandis que celle de gauche s'enroula vers le bas. Ryu répéta l'exercice en sens inverse avant de ramener sa langue fourchu dans sa position normale. Le regard stupéfait de Leiting le fit éclater de rire. Ryu déplaça le qiang entre ses mains. Un éclat de lumière de l'incendie se refléta sur le canon métallique de l'arme et Leiting remarqua que les ongles de ses mains, comme ceux de ses grotesques pieds griffus, étaient extraordinairement longs et limés en pointe. Des fragments de chair ensanglantée y pendaient. Leiting coula un regard en biais vers le grand maître et commença à se remettre de son choc initial. Les yeux du vieil homme, qui observait Ryu à travers la fumée de plus en plus épaisse, n'exprimaient que de la pitié. Ryu se racla la gorge. -Bonjour, les garçons, commença-t-il d'un ton dégagé, en regardant Loneken. Ou devrais-je dire les filles? Je me doutais bien que vous alliez vous cacher comme une bande de femmelettes. Et même Leiting, tu es nouveau, mais tu n'as aucun courage. Leiting soutint son regard et lacha un rugissement sourd. -Du calme, soeur Leiting, dit Ryu avec un rictus. Je ne vais pas mordre. Pas tout de suite, du moins. Leiting rugit encore et contracta tout son corps pour se préparer à l'attaquer. Anling s'approcha de lui d'un pas léger et lui posa une main sur l'épaule. -Détends-toi, Leiting. Je comprend que tu meures d'envie d'ataquer. Mais tu dois résister à cette impulsion. Ryu te jette seulement des mots, pas des poignards. Il manigance quelque chose. Je le sens. -La cervelle d'oiseau a parlé! commenta Ryu, railleur. Ca doit être sérieux, Leiting. Anling ouvre rarement la bouche. C'est peut-être vrai que je manigance quelque chose. -Tu es mal placé pour traiter Anling de cervelle d'oiseau, gronda Loneken. Ryu ouvrit la bouche en grand et émit un sifflement. il tira la langue et en replia le bout. -Qu'est-ce que tu vas faire avec ça? ricana Loneken. Me lécher à mort? Ryu rentra sa langue dans sa bouche. Il cracha par terre et fit un pas vers Loneken. Le jeune moine-ninja rugit et chaque muscle de son corps se mit à trembler. Anling ôta la main de l'épaule de Leiting, lui aussi ses muscles tremblaient de rage. -Ce que vous êtes mignons à ronronner comme des petits chats! ironisa Ryu. Vous voulez peut-être que je vous gratte derrière vos adorables petites oreilles? Leiting ne put se contenir plus longtemps. En montrant les dents, les bras tendus devant lui, il sauta à la gorge de Ryu. Ce dernier lacha le qiang et changea de position pour contrer son attaque. Mais Leiting ne l'atteignit jamais. Il hoqueta et se plia en deux dans les airs: l'épaule fine et osseuse du grand maître l'avait heurté directement dans le diaphragme. Il retomba sur le dos avec un grand bruit sourd, le souffle coupé. Le grand maître se dégagea de sa poitrine d'une roulade et murmura: -La douleur que tu éprouves maintenant n'est rien comparé à ce que tu subiras si Ryu met la main sur toi. A kiri no kuni, tu étais Chuunin, officieusement Juunin d'élite, ... mais Ryu serait dans ton village au moins équivalent au chef anbu. Tu ne peux pas le vaincre tout seul. Sa maîtrise du jutsu est bien trop puissant. Cette fois, tu vas écouter ce que j'ai à dire! Et tu vas rester en retrait! Laisse-moi prendre les choses en main. Leiting avala de l'air en toussant, la respiration encore sifflante. Il hocha la tête. Ryu sourit. Il se baissa et ramassa le qiang. -Mon cher vieux, dit-il. Comment avez-vous pu être aussi cruel avec ce pauvre ninja? Leiting se redressa, en appui sur les mains, et le fusilla du regard. Le grand maître ne dit rien. - De mon côté, je trouve que ça valait le coup d'oeil, reprit Ryu. L'intrépide ninja envoyé au tapis par un vieux cure-dent de moine desséché... Je suis presque content qu'il ait échappé à mon assault! Aaah... peu importe, je tordrai son coup bien assez tôt. Le grand maître garda le silence. -Allez! l'exhorta Ryu. L'aîné de vos jeunes prodiges vient de ressurgir après pas loin d'un an d'absence. N'avez-vous donc rien à dire? -Je regrette de t'avoir déçu, Ryu, déclara le grand maître. Leiting cru voir des larmes se former dans ses yeux. -Ah! maintenant vous êtes désolé! s'écria Ryu. Maintenant que j'ai détruit pratiquement tout ce qui comptait pour vous - comme vous avez détruit tout ce qui comptait pour moi! C'est un peu tard pour vous excuser, vous ne trouvez pas? Le grand maître ne répondit pas. Ryu grimaça. -Vous n'avez pas changer d'un iota, mon vieux. Quelqu'un vous pose une question, et vous répondez par un regard vide. "Un regard d'enfant demeuré", comme dirait mon supérieur. Vous savez, vous auriez pu découvrir un ou deux trucs auprès de lui lorsque vous l'avez aidé. Pourtant vous avez décidé de quitter son palais. Pourquoi? -Parce que notre mission était terminée, répondit le grand maître. -Ah bon? L'actuel empereur des NukeNin nous a demandé de rester et d'être ses protecteurs à plein temps. Il allait nous payer en or. Mais vous avez refusé son offre généreuse. Vous avez même refusé l'or qu'il vous proposait pour payer ce que nous avions déjà fait. Pourquoi? -Nous sommes des moines-ninjas, pas des gardes du corps ni des mercenaires, répliqua le grand maître. -Alors pourquoi on y est allé au départ? voulut savoir Ryu. Vous nous avez fait risquer notre vie, à moi et à trenes autres ninjas de Shaolin, pour le sauver lui et son statut de chef des déserteurs. A cause de vous, l'un d'entre nous n'est pas revenu! A quoi ça a servi, tout ça? Quelle a été notre récompense? -C'est votre succès qui a été notre récompense, déclara calmement le grand maître. -Et que nous a-t-il apporté, ce succès? Je sais de source sûre que vous n'êtes pas favorable aux Nuke Nin. -C'est vrai. Mais grâce à nos efforts, notre région a échappé à quelqu'un de bien pire que le nouveau chef. -Qui êtes-vous pour juger un homme pire qu'un autre? hurla Ryu. Vos décisions sont imprudentes. Vous auriez dû accepter l'or. Les choses seraient complètement différentes si vous l'aviez accepté. Mon meilleur ami serait toujours en vie, et tout vos moines aussi! Le grand maître ne dit rien. -Vieux fou! Quand je rapporterais votre regard vide à mon supérieur, avec votre tête en dessous, ça me vaudra le titre de haut gradé dans l'organisation. Ensuite, ce sera moi qui prendrai toutes les décisions dans cette région sur laquelle vous avez secrètement exercé votre influence pendant si longtemps. Que pensez-vous de ça, vieillard? Le grand maître soutint son regard sans répondre. Ryu cracha et se tourna vers Rosaland. -Qu'en penses-tu, toi le plus sage d'entre nous? Rosaland garda le silence pendant un moment, et Liting lut la même pitié dans ses yeux que dans ceux du grand maître. Enfin, son frère joignit les mains comme pour une prière et dit: -Même si je partage ta peine pour le frère que nous avons perdu, Ryu, je pense que tu me dégoûtes. -Mes excuses les plus sincères pour t'avoir soulevé l'estomac, cher frère, répondit Ryu d'un ton sarcastique. Je me rends bien compte que mon apparente est assez saisissante. -Tu m'as compris de travers, dit Rosaland en détachant les mains. Ce sont tes desseins qui me dégoûtent. Ton apparence est juste ridicule. -Très juste, ajouta Anling en venant se poster à côté de Rosaland. Le grand maître a toujours dit que tu allais attirer l'oeil des filles, si jamais tu quittais Shaolin. Tu peux être sûr que c'est vrai, à présent! Tu es absurde. -Il ne me reste plus grand chose de Shaolin, bandes d'imbéciles! Vous êtes aveugles? tonna Ryu en ouvrant grand les bras. Sa tunique en soie tachée de sang brilla dans la lueur enfumée de l'incendie. -J'ai pas mal changé depuis la dernière fois que vous m'avez vu; bientôt ma transformation sera complète. En ce moment même, pendant que nous parlons, mon premier lieutenant est en train de rassembler les rouleaux secrets de Shaolin. Je suis certain de pouvoir apprendre l'art ancestral de notre jutsu héréditaire en un rien de temps. Leiting jeta un coup d'oeil vers le grand maître: il secouait lentement la tête. -Tu n'es pas un grand ninja, Ryu, dit le vieil homme. Pour être un vrai ninja, il faut d'abord être sage. Tu es intelligent, c'est sûr, mais l'intelligence et la sagese sont deux choses très différentes. Tu ferais bien mieux de voler les rouleaux secrets de la deuxième chambre et d'étudier ceux-là à la place. Ils te guideraient peut-être vers la bonne voie. Je suis prêts à envisager de t'autoriser à les prendre avec ma bénédiction. -Ha! dit Ryu. Ce que vous m'offrez, je peux le prendre quand je veux. Vous auriez peut-être dû me les proposer avant de détruire ma vie. De toute façon, vos cadeaux ne valent sans doute plus rien à présent. J'ai donné l'ordre à mon lieutenant de prendre les rouleaux secrets de Shaolin, et de brûler tout ce qu'il y a d'autre dans la bibliothèque, et plus précisemment les rouleaux de toutes les chambres de shaolin. Leiting vit le grand maître se raidir. Anling se mit à gesticuler d'un pied sur l'autre, en hochant nerveusement la tête. Leiting ne voyait pas ParkIro, mais Loneken et Rosaland, comme pétrifiés, fixaient Ryu froidement. "Que se passe-t-il?" se demanda Leiting. Soudain, il comprit. Ces rouleaux étaient la seule source d'information disponible pour eux, sur leur passé et leur jutsu, s'ils voulaient approfondir leurs apprentissages et creuser leur passé. La bibliothèque conservait des rouleaux d'un niveau avancé pour tout les styles de jutsus imaginables, et contenant mille fois plus d'informations qu'il n'était possible d'en emmagasiner dans le crâne du grand maître lui-même. Sans ces rouleaux, leur jutsu risquait de disparaître ainsi que leur passé. pour toujours. -Hé, face de lézard! lança leiting en se redressant. pourquoi brûler tous les autres rouleaux? -Ils ne m'intéressent pas, répondit Ryu négligemment. Rosaland plissa les yeux. -Tu détruirais mille ans d'histoire simplement parce que tu n'y trouves pas d'intérêt? -Absolumment! -C'est fort mal avisé. Tu ne seras jamais capable de maîtriser ce style de jutsu, il est complètement à ton opposé, conclut Rosaland d'un ton solennel. Leiting regarda la fureur se peindre sur le visage lacéré de leur frère ennemi. Ryu porta son qiang à l'épaule et le pointa sur Rosaland. -Assez de bavardages inutiles! Quand tu ne seras plus, frère Rosaland, je serai le dernier de notre lignée à être capable de dominer notre jutsu complètement. -Ce n'est pas vrai, l'interrompit le grand maître. Car moi aussi je connais ce jutsu. Ryu tourna le qiang vers lui. -Merci de me l'avoir rappeler. J'ai failli l'oublier. Je vais vous tuer en premier, dans ce cas. Ca me paraît d'ailleur le moyen idéal d'éliminer un ancien, cette arme nouvelle. Le grand maître ne répondit ps tout de suite. Leiting supposa qu'il prenait le temps d'analyser le qiang pour y trouver une parade. -Ton jouet ne me préoccupe pas, dit-il enfin. Comment un bâton en métal creux pourrait-il faire le moindre dégât? Ryu s'esclaffa. -Un bâton de métal creux? C'est tout ce que vous voyez? Cette arme, c'est l'avenir. D'un seul doigt, quelqu'un qui n'a jamais été formé aux arts martiaux peut anéantir un moine-ninja fort de soixante ans d'entraînement! Ryu agita un doigt devant le grand maître, comme pour le réprimander, et ajouta plus bas: -Il n'y a aucun moyen de se défendre contre cette arme, vieux fourbe, alors vous pouvez arrêter d'en chercher un. Leiting vit le grand maître afficher un rictus en lançant une voix forte: -Mes jeunes ninjas, à trois, courez vers la porte! Il continua: -Un... Ryu visa. -Deux... BOUM! Il y eut une explosion de lumière et de bruit: Ryu avait tiré dans la poitrine du grand maître avec son qiang. Mais le grand maître n'était plus là. A l'instant où le doigt de Ryu avait commencé à bouger sous le qiang, ils'était jeté par terre et avait roulé vers son adversaire. Il lui décrocha un méchant coup de pied chassé. Avant même que Ryu touche le sol, le grand maître hurla: -Trois! FILEZ! | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:07 | |
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Dernière édition par Helden Szaalion le Sam 12 Avr - 14:09, édité 1 fois | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:08 | |
| Les jeunes moines s'enfuirent en courant. Anling fendit en premier les flammes qui barraient l'entrée. Leiting le suivit, vif comme le vent, avec ParkIro sur ses talons. Loneken traversa le feu d'un bond puissant et Rosaland sorti en dernier, à la vitesse de l'éclair. Après quelques foulées seulement, Rosaland se retrouva en tête et conduisit les autres à travers l'obscurité enfumée vers la salle des Mille-Bouddhas. Loneken songea qu'ils feraient mieux de filer dans la direction opposée, mais il savait que personne ne l'écouterait s'il protestait - alors il n'ouvrit pas la bouche et suivit comme il put. Son corps était bâti pour la force, pas pour la vitesse. Il avait du mal à ne pas se laisser distancer. La scène qui s'étalait devant lui était pire que tout ce qu'il avait pu imaginer. Des langues de feu jaillissaient de chaque bâtiment. Dans cette lueur sinistre, Leiting vit des tuniques oranges partout sur les ninjas du monastère, morts. Il y avait aussi des centaines de soldats en armure et des ninjas vêtu de noir qui gisaient sur le dos, avec de longues lances plantées dans la gorge et dressées vers le ciel. La fumée et l'odeur des corps qui brûlaient, embrasés par des flèches enflammées, le firent suffoquer. Il fut saisi d'un tel désir de vengeance qu'il en sentit même le goût dans la bouche. Mais il savait qu'il ne serait d'aucune utilité pour personne s'il se faisait tuer. Il continua de courir, en faisant tout son possible pour maintenir l'allure. Loneken gagna la porte arrière de la salle des Milles-Bouddhas avec seulement quelques foulées de retard sur les autres. Il savait ce que Rosaland avait en tête: couper par cette salle pour gagner l'entrée principale du monastère. Mais, quand Rosaland poussa la porte, ils furent accueillis par une bouffée d'air brûlant, comme le baiser d'un dragon. Rosaland bondit en arrière. C'était une vraie fournaise, là-dedans. Leiting entendit du mortier craquer et des briques exploser sous l'effet de cette chaleur terrible. Ils allaient devoir faire le tour par le chemin le plus long. Leiting secoua la tête. Il savait bien qu'ils auraient dû passer par l'autre côté! Guidés par Rosaland, ils se remirent à courir. Ils cavalèrent sur des allées en briques tachées de sang, et Leiting vit le réfectoire, les toilettes, la salle d'eau et la bibliothèque en flammes - tout brûlait. Il fut surpris qu'ils parviennent à traverser le labyrinthe de bâtiments sans rencontrer d'ennemis, et encore plus surpris quand Rosaland, devant lui, s'arrêta à la porte principale. Les autres s'immobilisèrent aussi. De l'autre côté de la porte, dans le clair de lune, une pelouse s'étirait entre l'enceinte du monastère et, au loin, une rangée d'arbres qui marquait lalisière d'une immense forêt de montagne. Anling savait que ces "douves" de gazon étaient entretenues et qu'on prenait grand soin de ne pas y laisser pousser d'arbres pour qu'un ennemi attaquant Shaolin n'ait aucun endroit où se cacher. Il rattrappa les autres. -Qu'est-ce que tu fais? demanda-t-il à Rosaland d'une voix haletante. pourquoi tu t'es arrêté? -Il y a peut-être des archers postés derrière les premiers arbres, répondit Rosaland. Ils pourraient nous tirer dessus pendant qu'on court à découvert, ou bien attendre et nous attaquer dès qu'on atteindra la forêt. -Et alors? demanda ParkIro. Il reste sans doute encore des soldats ici, dans l'enceinte du temple. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre? -ParkIro a raison, intervint Loneken. on doit tenter notre chance sur la pelouse, puis dans la forêt. Rosaland interrogea les autres: -Et vous, qu'est-ce que vous en pensez? -On devrait courir vers les arbres, dit Anling d'une voix douce. Puis se séparer, comme nous l'a demandé le grand maître. -Leiting? demanda Rosaland. -Moi, j'estime qu'on devrait rester se battre! explosa Leiting. Si nous... -Désolé Leiting, l'interrompit Rosaland. Se battre n'est pas une option. -Mais pour se défendre, on a le droit! -Ne hausse pas la haut, Leiting! intervint ParkIro. Il se tourna vers Rosaland. -ParkIro, Anling et moi, on dit qu'on devrait courir vers les arbres. Trois voix, c'est une majorité. Donc, on court. -Puis on se sépare, ajouta calmement Anling. -Alors c'est décidé, conclut Rosaland en hochant la tête. Nous devons nous dépêcher. Au revoir mes frères, nous nous reverrons. Sans un mot de plus, Rosaland fit volte-face et traversa le grand espace découvert en courant comme le vent. Les autres s'élancèrent à sa suite. Chargés d'adrénaline., ils atteignirent la lisière de la forêt à peu près en même temps. Il n'y avait pas de soldat. Sans un regard en arrière, ParkIro lâcha un petit criaillement et s'élança vers la cime des arbres. Il disparut en un clin d'oeil. Loneken s'éloigna en glissant dans un tapis de fougères, au ras du sol. Anling s'envola, comme porté par le vent, et Rosaland parut se volatiliser comme le font ces créatures mythiques, d'après les légendes. Leiting tourna les talons pour s'enfoncer en courant dans la forêt, mais ses pieds refusèrent de lui obéïr. Ils semblaient reliés à son coeur, qui était décidé à rester et à faire quelque chose. Il repéra un arbre énorme au bord de la clairière gazonnée et grimpa aussi haut que son poids le lui permettait. Puis il s'avança sur une branche pour évaluer la situation. Dans la salle d'entraînement enfumée, l'élève et le maître s'affrontaient dans une lutte à mort. Ryu avait beau être couvert de sang, il s'était très peu battu cette nuit là, en fait. Il était jeune et reposé, extrèmement rapide et fort. Le grand maître était incroyablement rapide aussi et, en temps normal, il avait la force de cent homme. Cette nuit, il avait combattu et vaincu à lui seul plus de cent soldats et cinquantes ninjas déserteurs avant de se réintroduire dans la salle d'entraînement. MAis l'effet des combats commençait à se faire sentir. Le grand maître était affaibli. Il n'avait pas de potion magique ni de secret ancestral pour restaurer ses forces en un clin d'oeil. Ces choses-là n'existent pas. Il était juste un homme qui avait travaillé très dur et appris beaucoup de technique au cours de son existence. Ryu fit craquer l'une après l'autre les jointures de ses doigts. -Vous connaissez la vraie raison de mon retour, hein, le vieux? cracha-t-il. -Je le devine à tes yeux, répondit le grand maître. -Je vous hais! -Je sais. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:13 | |
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Rang B: Lieu: Le monastère Mission: Affronter BuCang Obligation: 80 lignes Récompenses: 40 pts NDT | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:14 | |
| Couché sur le ventre, Leiting se cramponnait à une grosse branche avec les bras et les jambes. Il observait le monastère de Shaolin avec des yeux effarés. Chaque batîment jusqu'au dernier était en train de brûler. Doté d'une vue perçante, Leiting plissa les yeux pour essayer de discerner du mouvement dans la fumée, sous le clair de lune. Tout au fond du monastère, dans le coin gauche, de petits groupes de soldats quittaient l'armurerie et se dirigeaient vers les dortoirs. "Ah, les voilà, songea Leiting. Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent?" Il y avait des armes à voler dans l'armurerie mais, dans les dortoirs, il n'y avait certainement rien qui vaille la peine d'être emporté. Ensuite, Leiting se rappela le passage secret évoqué par ses frères. Ce tunnel souterrain partait des dortoirs et se prolongeait au-delà du mur arrière de l'enciente. Il était équipé de nombreux pièges pour empécher les ennemis d'essayer de s'y introduire. Ryu avait dû désactiver les dispositifs. Il était l'une des rares personnes à savoir comment le faire. Leiting l'imagina sans mal désarmer les arbalètes équipées de flèches empoisonner et décrocher les lames ballantes, ses hommes sur les talons. Il grogna et prit une décision,. S'il ne pouvait pas vaincre Ryu directement, il allait lui porter atteinte indirectement. Vu que les soldats partaient par le tunnel, manifestement, ils avaient sans doute déjà les rouleaux secrets. Leiting décida de les récupérer, quoi que cela lui coûte. Il sauta de la branche et atterit dans une roulade silencieuse à la lisière de la forêt. Puis il traversa la clairière gazonnée, en courant à ras du sol vers l'entrée principale de Shaolin. Il y parvint sans voir personne et se dirigea vers la salle d'eau, qui se trouvait du côté gauche du monastère, pas très loin de l'armurerie. Il avait vu quelque chose, là-bas, qui lui avait donné une idée. Il atteignit la salle d'eau sans se faire repérer et s'approcha prudemment d'un corps d'un soldat qu'il avait remarqué en passant avec ses frères, un peu plus tôt. Le soldat était costaud et faisait à peu près la même taille que lui. Leiting avança une main tremblante vers son casque. Il n'avait jamais approché un mort d'aussi près. En posant la main sur le casque, il détourna les yeux et découvrit l'un des moines-ninjas, qui avait péri dans la bataille. Ce dernier était plus âgé et lui avait enseigné à son arrivée les rudiments de l'éthique et de la déontologie du temple. C'était le premier ninja qui lui apprit quelque chose. Le soldat mort devrait attendre. Leiting se leva et se dirigea vers le moine-ninja. Il avait encore une paire de sabres dans les mains: des crochets. Leiting sentit des larmes de haine et de chagrin lui monter aux yeux, mais ne les laissa pas couler. Au lieu de pleurer, il allait faire quelque chose. De son vivant, ce ninja avait l'air de tenir à ses sabres comme à la prunelle de ses yeux. Ils avaient sans doute été le prolongement de son corps, mais aussi de son âme. Leiting honorerait l'esprit de ce ninja en continuant à faire vivre l'esprit de ses armes. Il prit les deux sabres identiques des mains froides du ninja mort. En retournant près du soldat mort, Leiting inspecta rapidement les armes. Hormis quelques tâches de sang frais sur les bandes de soie qui enveloppaient leur manche, les crochets étaient en parfait état. Ces longs sabres rectilignes à double tranchant étaient finement aiguisés de ses deux côtés, et le grand crochet qui les terminait, telle une griffe de tigre, ne montrait aucun signe de fatigue. La lame en croissant de lune de la garde était encore coupante, elle aussi, de même que la pointe qui dépassait du manche. Les sabres du ninja étaient parfaitement équilibrés et Leiting se sentit puissant avec ses armes en mains. Il les posa à côté du soldat et se mit au travail. Il lui ôta son casque, puis sa lourde armure flexible. Il lui enlevait ses bottes quand, soudain, une voix grave retentit derrière lui: -Qu'est-ce que tu fais? Leiting se retourna d'un bond et découvrit un homme de taille moyenne. L'autre semblait approcher la trentaine et il avait des cheveux extraordinairement longs, attachés en une natte épaisse. Il paraissait arborer l'uniforme du nouveau chef des NukeNins, mais Leiting ne pouvait pas en être sûr dans l'obscurité enfummée. Le soldat, lui, vit que Leiting portait une tunique orange, emprunté à son arrivé. -Où te cachais-tu, jeune moine? demanda-t-il calmement. En guise de réponse, Leiting ramassa les griffes. -Pose ces armes, reprit le soldat. je ne vois pas l'interêt de tuer un jeune homme. Je vais juste te garder comme prisonnier. Je te repose la question: où te cachais-tu? Leiting gronda et fonça sur le soldat. L'homme recula d'un bond gracieux et tira une épée droite d'un fourreau pendu à son flanc. Leiting s'immobilisa, les yeux écarquillés. Ce saut était impressionnant, et seuls les ninjas d'élite étaient armés d'une épée droite. -Tu ferais mieux de te rendre, jeune moine, insista le soldat en passant sa longue natte par-dessus son épaule pour la glisser dans sa large ceinture rouge. Tu ne fais pas le poids contre moi. Leiting réfléchit à toute vitesse. Les combats à l'arme blanche était son point fort depuis quelques temps, mais il ne savait rien du niveau de son adversaire. Et ce qu'il savait sur l'arme de son adversaire l'inquiétait. Il fallait mille heures d'entraînement pour apprendre à manier le sabre, mais la maîtrise de l'épée droite, comme celle que possédait ce soldat, en nécessitait plus de dix mille. Il l'avait dégainé d'un geste parfait et la tenait d'une seule main, et non deux; il se servait d'une mai pour manier cette longue lame rigide à double tranchant et de l'autre pour faire contrepoids et frapper. Cet homme savait ce qu'il faisait. Malgré la fraîcheur dela uit, Leiting se mit à transpirer. Les crochets du tigre étaient conçus spécialement pour contrer les armes comme l'épée droite, mais il ne s'était jamais battu avec ce genre d'arme, juste avec l'épée de Szak, et chaque arme avait un esprit bien à elle. Leiting décida de se fier aux esprits qui habitaient ces sabres et fonça vers son adversaires. le soldat pris une position défensive quand Leiting frappa simultanément en haut et en bas avec les sabres pour essayer de dérouter son adversaire, mais le soldat fit un saut habile pour éviter le coup bas et bloqua le coup haut avec son épée. En revenant au sol, il décocha un terrible coup de pied dans la poitrine exposée de Leiting. Le ninja recula en chancelant et grogna sous l'impact de la botte à semelle rigide du soldat. Il était pratiquement sûrde n'avoir jamais été frappé aussi fort de toute sa vie au plexus. Un sourire se dessina sur les lèvres fines du soldat. -Je te redonne une chance, apprenti ninja. Pose tes armes. Leiting inspira profondément et repassa à l'attaque. Cette fois, il frappa bas avec les deux sabres. le soldat sauta très largement au-dessus pendant qu'ils fendaient l'air, mais Leiting releva les deux poignets d'un geste vigoureux et continua le mouvement vers lui. En l'air, le soldat abaissa son épée pour se protéger. Quand l'épée toucha ses criffes du tigre, Leiting tourna les deux poignets vers l'extérieur et écarta les bras, bloquant la lame droite du soldat dans les crochets. Il se jeta au sol et fit une pirouette de trois cent soixante degrés sur le flanc pour arracher l'épée droite des mains du soldat. Quand, d'un bond, il se remit sur ses pieds, il se pencha en arrière et relâcha légèrement la pression qu'il exerçait sur les crochets. L'épée du soldat s'envola sur le toit en flammes de la salle d'eau. Le soldat se tenait devant Leiting, désarmé. Il sourit de nouveau et remit sa longue natte en place. -Je n'avais jamais vu cette manoeuvre singulière, jeune ninja. Très dangereuse pour toi, quoique des plus efficaces. -C'est une création originale, grommela Leiting. -Excellent, tu as beau paraître tout jeune, tu es déjà très avancé. Je suis impressionné. Heureusement que je suis bien équipé. Il tira sa dague de sa ceinture et quelque chose tomba par terre. Leiting s'aperçut que c'était l'un des rouleaux secrets. Le soldat nota la lueur qui éclaira les yeux du ninja quand il reconnut l'objet, et hocha la tête. -Si ce document nétait pas de la plus haute importance, j'aurais pu envisager de te le donner pour que tu m'enseignes tes étonnantes attaques aux crochets du tigre en échange. Mais en l'occurence, je ne epeux pas. Toutes mes excuses. Quand le soldat se pencha pour ramasser le rouleau, leiting attaqua une troisième fois. Le soldat recula d'un bond, avec le rouleau dans une main et sa dague dans l'autre. Leiting effectua un moulinet élémentaire avec un des sabres en crochet pour voir comment l'autre riposterait avec une arme courte. L'homme fit un nouveau bond an arrière et, cette fois, retomba dans une posture bancale sur le casque que Leiting avait enlevé au soldat mort. Le ninja profita du déséquilibre de son adversaire pour attaquer, le heurtant en pleine poitrine avec un coup de pied latéral volant. Le soldat tomba sur le dos; Leiting lui atterit lourdement sur le torse et lui bloqua les bras au sol avec les genoux. L'autre écarquilla les yeux. Leiting planta les deux sabres devant lui. L'extrémité crochue de chaque lame s'enfonça profondément dans la terre, de part et d'autre de la tête du soldat, et la lame de chaque garde s'arréta à un cheveu de sa gorge. Le soldat déglutit avec peine et sa pomme d'Adam frôla la pointe d'une des lames en croissant. Un petit filet de sang coula dans son cou. Il regarda Leiting dans les yeux et dit: -J'admets la défaite. S'il te plaît, moine-ninja, prends les rouleaux et laisse-moila vie sauve. Alors je te devrai une vie. Sur mon honneur, je n'oublierai jamais cette dette. Leiting grogna et songea avec quelle facilité il pourrait appuyer sur les manches et libérer l'esprit de l'homme. Mais prendre une vie était bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé après avoir entendu les paroles du grand maître. Le soldat lui proposait non seulement ce qu'il recherchait, mais aussi une faveur pour l'avenir. Manisfestement, Leiting avait plus à gagner en laissant vivre cet homme qu'en l'achevant. -Ferme les yeux! tonna-t-il. Le soldat obéit. Dès que les paupières de l'homme se touchèrent, Leiting saisit le manche des deux savres avec la main gauche pour libérer la droite. Il plia le bras droit et se pencha en avant pour donner un coup vers l'intérieur avec le coude, par-dessus les sabres croisés. La pointe de son coude frappa le soldat à la tempe gauche et l'assomma aussitôt. Leiting inspira profondément et se releva. Il baissa le manche des sabres en crochet vers la potrine de l'homme, laissant les lames en croissant dangereusement près de son cou. Puis, d'un coup sec, il dégagea l'épaisse natte de l'homme de sa ceinture et sortit les rouleaux secrets. Il récupéra le quatrième dans sa main inerte. Leiting dissimula soigneusement les rouleaux dans les plis de sa tunique à lui et baissa les yeux vers les sabres, qui reposaient toujours sur la gorge du soldat. C'étaient de belles armes, mais ils étaient très difficils à transporter. Leiting décida de les laisser comme ils étaient pour aider le soldat à se souvenir de sa promesse. Sa mission accomplie, il gagna la porte principale en courant... et tomba sur la pire surprise qu'il ait eue de toute la nuit. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:19 | |
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| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:20 | |
| Leiting cessa de courir juste avant la porte. Il avait le sentiment que quelque chose ne tournait pas rond. Il scrupta l'espace enfumé autour de lui, dans le clair de lune: en l'air, à ses pieds, devant, derrière, à gauche, à droite. Rien. Sentant qu'il n'avait pas de temps à perdre, Leiting recula de plusieurs pas, puis s'élança. En six longues foulées, il atteignit sa vitesse maximale. A la septième, il perçut un mouvement du coin de l'oeil. Mais, à ce moment-là, c'était déjà trop tard. Quelqu'un jaillit de derrière l'une des portes et le percuta la tête la première. Ils s'écroulèrent ensemble, dans l'herbe et Leiting ne parvint à se dégager de l'emprise sauvage de son aggresseur qu'en lui mordant le bras. Il se redressa d'un bond et l'autre fit de même. C'était Ryu. Son visage tailladé se plissa dans unr grimace tandis qu'il glissait la main dans sa manche large pour se frotter le bras. -Tu es bien pressé, mon nouveau frère... où vas-tu comme ça? demanda-t-il. -Le plus loin possible de toi, répliqua Leiting, crachant ses mots en même temps que l'horrible goût qu'il avait dans la bouche. Ryu sourit. -Pourquoi passer ta vie à fuir? Rallie mon camp. Quelqu'un d'aussi féroce et bagarreur que toi pourrait m'être utile. Surtout que tu n'as pas été encore engrainé par la philosophie dépassé du vieux. -Jamais. Ryu se pencha vers lui, les yeux brillants. -Allez, Leiting. Rallie mon camp et ton bol de riz sera toujours plein à ras bord. Tu n'auras plus jamais à faire de tâches ingrates. Dans mon monde, les ninjas tel que toi sont au sommet de la hiérarchie, pas tout en bas. Et nous découvririons notre passé ensemble. Que pourrais-tu faire sinon? Surtout maintenant que le grand maître n'est plus. Leiting le fusilla du regard. -C'est vrai, insista Ryu. Le rand maître est mor. J'ai libéré son âme il y a quelques instants à peine. Leiting plissa les yeux. -Tu mens. -Tu crois franchement que je m'attarderais ici s'il respirait encore? Leiting frissonna comme un chat jeté dans une rivière glacée. "Ryu dit sans doute la vérité, raisonna-t-il. Il était du genre à ne jamais rien laissé en plan sans le terminer". Ryu se frottait toujours le bras sous sa manche. -Je ne plaisante pas, Leiting. Le grand maître est mort, et c'est tant mieux. Ce n'était pas un saint comme tout le monde le croyait. Je vous ai tous rendu service en l'éliminant. -Leiting! Sauve-toi! hurla quelqu'un dans la fumée. Leiting leva la tête et vit le grand maître boiter vers eux. Il avait une jambe traînante et un bras hors d'usage qui lui pendait mollement sur le flanc. -N'approche pas, espèce de démon à la langue d'argent! lui jeta Ryu. -Leiting! Saute! cria le grand maître. Leiting sauta en arrière; au même instant, Ryu pivota brusquement et déroula son poignet vers l'extérieur à une vitesse étourdissante. Leiting vit un éclat de métal et sentit quelque chose frôler sa joue droite. Aussitôt, ce coté de son visage lui parut prendre feu. C'était le fouet métallique de Ryu! Il se retourna à temps pour le voir donner un coup de son fouet métallique vers le grand maître. Le vieil homme baissa la tête pour éviter la pointe lestée, alors Ryu lâcha le fouet en plein vol et tendit vivement l'autre main vers lui. il y eut un BOUM! retentissant. le grand maître recula en chancelant, un trou dans la poitrine, et s'écroula par terre. Il était mort. Leiting poussa un rugissement. Une douleur fusa du coin droit de sa bouche jusqu'à son oreille: son entaille à la joue s'était élargie. Ryu lacha le qiang fumant qu'il tenait caché dans sa manche et se tourna vers Leiting. Il découvrit ses dents pointues et darda sa langue fourchue. Par-dessus les craquements tonitruants du monastère en feu retentit un cri affolé: -Colonel Ryu! Venez vite! C'est au sujet des rouleaux! Ryu tourna la tête vers l'endroit d'où venait le cri, et leiting suivit son regard. Au loin, à travers la fumée, il reconnut le soldat avec lequel il s'était battu un peu plus tôt - celui qui avait cette natte extraordinairement longue: il était debout sur le toit de la salle d'eau embrassée. Le soldat appela Ryu une deuxième fois. Leiting profita de cette diversion. il s'élança à toutes jambes par le portail ouvert. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:23 | |
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| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:23 | |
| Le premier lieutenant de Ryu, debout sur le toit de la salle d'eau, attendait son chef. Il s'appelait BuCang. il était connu pour sa patience et sa rapidité. Et il était subtil et complexe. De même que son style de combat. A vingt-neuf ans, Bucang était le commandant en second indiscuté des troupes de Ryu. Avec sa longue natte épaisse, il se détachait parmis les hommes. Le temps que Ryu atteigne la salle d'eau, près de cent cinquante soldats ou ninjas s'étaient rassemblés dans une cour sombre et enfumée, les yeux fixés sur BuCang. -Qu'est ce qui se passe, ici? demanda Ryu d'un ton impérieux tandis que la foule s'ouvrait devant lui. BuCang se baissa pour reprendre son épée sur les tuiles rouges du toit. Entouré de flammes vacillantes, il regarda Ryu. -Un jeune moine a pris possession des rouleaux, déclara-t-il calmement, en passant sa longue natte par-dessus son épaule pour la remettre devant. -Quoi? hurla Ryu. Répète-moi ça! -Un jeune moine a pris possession des rouleaux, mon colonel. Je suis désolé. C'est entièrement ma faute. -Comment peux-tu être aussi incompétent? tonna Ryu, en braquant sur BuCang un regard furbond. Que s'est-il passé? -J'ai récupéré les rouleaux dans la bibliothèque, comme vous l'avez ordonné, expliqua BuCang sans prêter attention aux flammes qui l'entouraient. Mais ensuite, j'ai rencontré un jeune ninja. Il m'a attaquéavec une paire de griffes et m'a piégé grâce à une ruse inédite. Il a réussi à envoyer mon épée sur ce toit et m'assommer. Je suppose qu'il a pris les rouleaux dans ma ceinture pendant que j'étais sans connaissance. Je suis monté ici pour récupérer mon épée et je vous ai vu au loin. J'espère que je n'ai pas interromu quelque chose d'important. Ryu parcouru le sol du regard et repéra les sabres du tigre. Il s'en empara et les agita au-dessus de sa tête. -C'est ceux-là, les sabres en crochet dont le jeune moine s'est servi? -Oui, répondit BuCang. Ceux-là mêmes. Ryu rugit et se précipita vers la façade de la salle d'eau. Son corps resta perpendiculaire au sol tandis qu'il gravissait le flanc du batîment en brique. Puis il se hissa sur ce même batîment en emportant les crochets du tigre avec lui. Il s'approcha de BuCang en posant avec légèreté ses pieds parcheminés sur les tuiles brûlantes. -Imbécile! lui hurla-t-il à la figure, en projetant des gouttes de salive avec sa langue fourchue. Tu espères que tu n'as rien interrompu? Qu'est-ce que tu as dans le crâne? J'avais ce même petit ninja à ma portée, et je l'ai laissé fuir! Et tout ça pourquoi? Pour venir à ton secours! Sans toi, j'aurais eu le ninja et les rouleaux! ARRRRRGH! Il fonça rageusement cers son second en faisant tourbilloner les deux crochets du tigre. BuCang esquiva habilement son attaque en se contorsionnant et en zigzaguant au pas de course sur les tuiles arrondies qui recouvraient la pente abrupte. Les flammes qui dévoraient le toit jaillissaient par des trous de plus en plus grands et s'étiraient vers le ciel; BuCang les mit à profit en les utilisant comme des boucliers, et parvint à garder l'espace entre lui et les sabres en crochet. Il ne contre-attaqua pas. Ryu interrompit son assaut un moment; BuCang se laissa alors glisser jusqu'au bord du toit, juste devant les soldats. Séparé de Ryu par un mur de flammes vacillantes, il s'agenouilla sur les tuiles brûlantes. Le out de sa longue natte toucha le toit. -Mon colonel, je vous demande pardon, dit-il. En respirant bruyamment, Ryu laissa les crochets retomber sur ses flancs. Il se mit à danser d'un pied sur l'autre pour éviter de se brûler. BuCang baissa les yeux. -Je suis vraiment désolé mon colonel. Le ninja était incroyablement doué. Si j'avais su que ce n'était pas un jeune moine ordinaire, j'aurais réagi différemment. J'ai baissé la garde parce que... -Ne baisse JAMAIS ta garde! hurla Ryu en relevant les sabres. Pas tout que tu es sous mes ordres! -Je ne referai plus jamais la même erreur, mon colonel! assura BuCang en redressant la tête. Je vous en prie, pardonnez-moi mon incompétence. -RAAAAAH! Ryu jeta les crochets du tigre au loin dans l'enceinte du monastère et sauta de ce toit très haut avec un double salto exécuté à la perfection. -Suivez-moi tous! hurla-t-il. Maintenant. BuCang attendit que Ryu et les autres se soient suffisamment éloignés pour glisser son épaisse natte dans sa ceinture et sauter au sol avec un triple salto exécuté avec la même perfection que Ryu.
Ryu conduisit la troupe jusqu'à la porte principale et ordonna ses hommes de former un cercle autour du corps inerte du grand maître. Il se posta au centre de la ronde de soldats illuminée par le clair de lune. -Soldats, nous avions pour mission de détruire le temple de Shaolin et tout ses moines, commença-t-il. Malheureusement, nous n'avons réussi qu'en partie. Il y a au moins un jeune moine qui s'est échappé, et peut-être plus. Un groupe parmi vous va rassembler tout les moines morts et je passerai personnellement en revue chaque corps jusqu'au dernier. Un autre groupe va compter tous nos soldats tombés dans la bataille. Je crains que nous ayons perdu plus de deux mille omes contre seulement cent moines-ninjas. C'est inexcusable, et je vais sanctionner ça par des séances d'entraînements intensif supplémantaires pour tout ceux d'entre vous qui respirent encore. Je refuse de tolérer une telle incompétence. Les soldats baissèrent la tête et se mirent à danser d'un pied sur l'autre. -Regardez-moi quand je vous parle! ordonna ryu. Tous! Les hommes regardèrent tous le visage de leur chef, déformé par la rage. -BuCang, apporte-moi ton épée! BuCang hésita. -Prouve-moi ta loyauté, insista Ryu. Fais-moi confiance: j'agirai pour le bien du bataillon et des NukeNin. Apporte-moi ton épée. Son second hésita encore un instant, puis décrocha son épée de sa ceinture, sans la sortir de son fourreau, et lui tendit cérémonieusement ce précieux héritage en s'inclinant très bas. Ryu arracha le fourreau de l'épée et le jeta irrespectueusement par terre, dans la poussière, puis brandit l'épée au-dessus de sa tête avc les deux mains. Il abattit la lame avec force, dans un long mouvement circualire. L'épée siffla au-dessus de la tête baissé de BuCang. En terminant l'arc de cercle, elle se planta profondément dans la terre, et la tête du grand maître se détacha de son corps sans vie. Ryu arracha brutalement l'épée du sol et la jeta de côté, sans déférence. Puis il empoigna la tête rasée du grand maître par une oreille et la laissa à BuCang. Son premier lieutenant attrapa à bout de bras l'objet qui tourbillonait vers lui. Une giclée de sang éclaboussa des pieds à la tête, mais il ne broncha pas. Il posa respectueusement l'objet par terre à côté de lui et essuya ses mains sanglantes devant sa tunique de soie. -J'ai promis ça au grand chef, lui dit Ryu. Tu vas la lui apporter de ma part sur le champ. Tu lui donnera aussi la regrettable nouvelle: ma mission n'est pas encore terminée, et il serait absolumment inconcevable pour moi d'accepter le titre de général avant d'avoir rempli ma part du marché. Compris? -Parfaitement, mon colonel, dit BuCang. -Bien. Ryu se tourna vers son deuxième lieutenant, le commandant Wu. Cet homme costaud et trapu se redressa vivement et ajusta son armure. -Commandant Wu, vous restez ici avec la moitié des hommes pour trier et compter les corps. Ensuite, vous ôterez leur armure ànos camarades qui ont péri. Vous travaillerez toute la nuit. -Oui, mon colonel! répondit le commandant Wu. Ryu se tourna vers le capitaine Yue, son troisième lieutenant. Le capitaine soupira et tripota nerveusement son grand chapeau. -Capitaine Yue! dit Ryu. Ecoutez bien! Vous allez diviser en groupes les hommes qui restent et les disperser pour aller informer chaque village que je cherche tout ce qui pourrait ressembler à un jeune moine. Cinq moines âgés de vingt et un à vingt trois ans sont peut-être dans les parages et l'un d'entre eux détient une collection de rouleaux que je veux récupérer. Vous devrez informer tout un chacun que ce sera la mort immédiate pour lui, sa famille entière et tous ses voisins si on découvre qu'il cache un ou plusieurs de ses moines, ou les rouleaux. Quiconque tombera sur un de ces moines ou les rouleaux devra m'en avertir sans délai. Indiquez à tous ceux que vous rencontrez le nom et l'emplacement de ce temple "secret", car j'attendrai des nouvelles ici. C'est clair? Le capitaine Yue hocha la tête et tira sur sa tunique en soie immaculée. Avec une grimace, Ryuse pencha en avant et fit lentement le tour du cercle de soldats. Il plongea ses yeux noirs dans ceux de chaque homme du groupe. -Gardez bien à l'esprit que ceux d'entre vous qui resteront ici n'auront pas une tâche facile, reprit-il, car vous devez ouvrir les yeux et les oreilles, même pendant votre sommeil. Je suis certain qu'au moins un des jeunes moines va revenir. Ce sont des sentimentaux. Maintenant, formez vos groupes et activez-vous! On pourra me trouvez ici, dans ce maudit monastère, jusqu'à nouvel ordre. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:26 | |
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| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:27 | |
| Leiting courait toujours. La terre vibrait sous ses pieds tandis qu'il sautait les rochers et louvoyait entre les énormes arbres centenaires. Ses yeux d'une acuïté féline se contentaient d'un rayon de lune de temps en temps, ses pieds nus évitaient habilement les nombreuses racines noueuses qui se cachaient dans le noir. Son coeur battait la chamade, expulsant des jets de sang tiède et visqueux par sa coupure à la joue. Il gardait la tête penchée pour que le sang coule dans son cou et sur le col de sa tunique au lieu de gouter par terre, laissant une trace révélatrice que Ryu et ses hommes pourraient suivre. Le cerveau de Leiting travaillait encore plus vite que ses pieds. Comment ryu avait-il pu faire ça? Leiting se mettait souvent en colère. Mais il ne s'était jamais vengé en tuant quelqu'un volontairement. C'était insensé. L'envie de tuer de Ryu ne l'avait même pas effleuré, alors qu'il le tourmentait sans arrêt. Un de ses grands-frères avait bien suggéré de le tuer - pour le punir d'avoir accusé publiquement le grand maître de la mort de son seul ami -, mais ce n'était qu'une plaisanterie. Tout le monde savait que Ryu avait tenu ces propos par désespoir, et parce qu'il refusait de regarder la réalité en face. La plupart des moines avaient pitié de lui, car ils étaient certains que le responsable de cette mort, s'il y en avait un, c'était Ryu lui-même. Alors, au lieu de le punir pour sa médisance, les aînés de Shaolin s'étaient contentés d'accepter son départ, lorsque Ryu avait annoncé qu'il quittait le temple pour toujours afin de mener une vie errante dans les forêts environnante. Ils savaient qu'il serait terriblement seul et ils s'accordaient à penser que la solitude perpétuelle serait une punition suffisante pour ce qu'il avait fait. Leinting repensa aux paroles du grand maître: "tu fais partie de cette fratrie et tu te nomes Leiting...", étaient-ce vraiment ses véritables frères? Le jutsu apprit dans ce monastère, est-il la base de son jutsu héréditaire? Les rouleaux lui donneraient-ils des réponses?... Il continua de penser à tout sauf à sa priorité du moment - qui était de courir le plus vite possible dans la forêt sombre sans se blesser -, jusqu'à ce qu'il se prenne le pied dans une épaisse racine qui sortait de terre. Il s'écroula lourdement. Etalé sur un lit de feuilles mortes, le ninja s'efforça de reprendre son souffle en se maudissant. Quel idiot d'avoir été si absorbé par ses réflexions! Quand une goutte d'eau salée tomba de son oeil droit et coula dans la coupure qui lui entaillait la joue, il redressa la tête. Il parvint à réprimer son impérieux désir de hurler et ferma les yeux de toutes ses forces pour bloquer le flot de liquide. Puis il se releva. Manifestement, il n'avait rien de cassé et ses articulations étaient toutes intactes. Il avança le pied droit dans un petit rond de lumière projetée par la lune et vit que le dessus commençait à bleuir. Son pied était très douloureux, mais sa joue le faisait souffrir bien davantage et ce n'était rien comparé au chagrin qui lui vrillait le coeur. Pendant un moment, le vent souffla plus fort et Leiting remarqua que la nuit avait fraîchi. Ce devait être l'altitude. Il avait délibéremment couru vers vers la montagne la plus proche, sachant que, s'il gagnait une hauteur suffisante, il trouverait sans doute quelque chose qui l'aiderait à limiter les dégats: de la mousse hémostatique. Comme les arts martiaux, la médecine par les plantes était une question de survie, alors tout les ninjas l'étudiaient. Leiting passa l'index sur l'entaille de sa joue. Les blessures au visage saignent toujours abondamment, et sa coupure était particulièrement longue et profonde. S'il perdait trop de sang, il s'évanouïrait, et qui sait ce qui pourrait lui arriver alors? La mousse stopperait l'hémorragie. Cette plante ne marchait pas sur tout le monde, mais sur lui elle faisait des miracles. Ce serait difficile d'en trouver dans le noir, mais Leiting ne pouvait pas attendre que le soleil se lève. Il remarqua un rayon de lune qui éclairait le sol au loin, preuve que la forêt devenait plus clairsemée. C'était bon signe. Il se remit en marche. Leiting trouva bientôt ce qu'il cherchait - une touffe de mousse qui dépassait sous une branche cassée par terre. Une fois qu'il en eut arraché une poignée, il repéra une pierre lisse, de la taille de sa main, à utiliser comme pilon, ainsi qu'une large pierre plate qui pourrait faire office de tablette. Après avoir essuyé la mousse pour la débarasser grossièrement de sa terre et de ses fragments de branches pourries, Leiting entreprit de la réduire en bouillie. Il travailla vite, en faisant le moins de bruit possible. Pourtant, il n'obtenait pas le résultat escompté. Enfin, il se rappela qu'il manquait un ingrédient essentiel: de l'eau. Pour obtenir la consistance pateuse qui convenait pour panser une blessure, il fallait ajouter un peu de liquide. Obligé d'improviser, Leiting cracha sur la mousse réduite en poudre. Après avoir continué à la pilonner un moment, il ramassa la pâte avec une main et l'appliqua avec l'autre. Presque aussitôt, le sang cessa de couler. La sensation de vive brûlure que provoquait le vent en soufflant sur la blessure disparut aussi. Malgré tout, le vent trouvait d'autres manières de le tourmenter. Il glaçait sa tunique, qui était encore humide après son séjour dans la jarre, et plaquait le tissu contre son corps, où il restait bien collé. Leiting frissona. Il avait besoin d'un abri. Heureusement, les pierres ne manquaient pas dans cette forêt de montagne. Il y en avait de toutes tailles. Leiting repéra un affleurement rocheux avec une ouverture à l'opposé du vent et se blottit à l'intérieur. Le ninja n'avait pas souvenir d'avoir jamais été aussi épuisé. Il avait effectué des missions draconiennes, ainsi que des entraînements, mais il n'avait jamais repoussé ses limites aussi loin, pendant aussi longtemps, et n'avait jamais reçu autant de décharge d'adrénaline. Epuisé, il se laissa aller. Mais tandis que son corps se détendait et que son souffle ralentissait, sa tête continua de turbiner. "Où sont mes frères? se demandait-il. Pourquoi ne slont-ils pas rester pour faire quelque chose? Et maintenant qu'ils sont partis et que je suis tout seul avec les rouleaux, qu'est-ce que je dois en faire?". Leiting était dérouté. Il était gouverné par son instinct, d'habitude, pas par la raison. Ce n'était pas dans sa nature de réfléchir autant. A bout de forces, seul et glacé, il ferma les yeux. | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
Nombre de messages : 2005 Age : 38 Date d'inscription : 15/03/2008
Description Grade: Juunin Points de Chakra: (600/600) Point de Renommé: (1250/1250)
| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:30 | |
| Rang B: Lieu: Forêt Mission: Sauvez les êtres en détresse Obligation: 70 lignes Récompenses: 35 pts NDT | |
| | | Leiting Kiri no Shinobi
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| Sujet: Re: [Mission spéciale] Sam 12 Avr - 14:30 | |
| Coincé dans un demi-sommeil, Leinting s'agitait et se retournait sur le sol humide et froid. Chaque fois que son esprit sombrait dans le néant, les trois mêmes questions ressurgissaient et l'arrachaient à sa torpeur. Pourquoi Ryu a-t-il fait ça? Où sont mes frères? Que faut-il faire avec les rouleaux? Ces questions le tournmentaient sans relâche. Rien, dans l'entraînement ou les missions qu'il avait effectués jusqu'ici, ne l'avait préparé à ça. Confrontés à des forces extérieures, il s'était toujours fié à son instinct. En revanche, il n'avait encore jamais eu à lutter contre des forces qui se trouvaient en lui-même. Et il n'avait jamais été en position de choisir son chemin. Le destin, le mizukage ou dernièrement le grand maître avaient toujours tracé devant lui la voie à suivre. Mais il était trop loin de Kiri no kuni et le grand maître n'était plus. Leiting devrait frayer son chemin lui-même. "Mais où aller? se demanda-t-il. Qu'est-ce que je dois faire maintenant?" Il pria ses ancêtres de lui envoyer un signe quelconque et, tandis que son esprit replongeait dans les abîmes de l'inconscience, il crut entendre une réponse. Quelque part au loin, un tigre rugit et des hommes poussèrent des cris de victoire. Leiting se réveilla aussitôt et bondit sur ses pieds; sa tête en avant évita de peu l'affleurement rocheux qui avait abrité son sommeil agité. Quelqu'un torturait un tigre. Il l'entendait. Il le sentait. Et il ne laisserait pas passer ça. Après tout, il a toujours défendu les victimes hommes, ninjas ou animaux. Son devoir était de se faire défenseur de la vérité et le bras de la justice. Dans le soleil qui commençait tout juste à percer au-dessus de la cime des arbres, à l'est, Leiting vérifia que les rouleaux étaient bien fixés sous le rabt de sa tunique et dévala la pente rocailleuse de la montagne pour s'enfoncer dans la forêt touffue. Il savait bien que connaître son ennemi est souvent la clé de la victoire. En courant, il s'efforça de se rappeler le peu qu'il savait au sujet des chasseurs de tigres. Les chasseurs - si on pouvait les appeler ainsi - creusaient une grande fosse sur le parcours habituel d'un tigre, hérissaient le fond de pieux en bambou pointus, bien enfoncés dans le sol, et recouvraient le trou de branchages. Ensuite, ils lançaient une battue. Armés de longues lances, ils marchaient en groupe sur le arcours du tigre en faisant un bruit du tonnerre. Les tigres préfèrent éviter les humains, alors l'animal traqué courait devant le groupe pour rester à distance et, généralement, il se cantonnait au chemin qu'il empruntait habituellement. S'il ne faisait pas attention, il tombait dans la fosse, s'empalait sur les pieux et se retrouvait coincé au fond, sans pouvoir bouger. Les chasseurs accouraient, mais pas pour mettre fin aux souffrances de l'animal. Au contraire, ils le lacéraient inlassablement avec la pointe métallique aiguisée de leurs longues lances, tourmentant l'animal pendant des heures interminables jusqu'à ce qu'il meure, après s'être lentement vidé de son sang. Leiting arriva bientôt assez près pour entendre des gens parler. Il ralentit. Manifestement, il y avait trois hommes et un jeune garçon - une des voix était toute fluette. Deux des hommes parlaient si fort, d'une voix si criarde que la moitié de la contrée devait les entendre se pavoiser, songea Leiting. Ces deux là étaient certainement des chasseurs. -Quelle force, cher monsieur! rester si calme devant le petit de la bête! dit le premier chasseur. -Et votre fils est sacrément courageux, avec sa lance, lança le deuxième. Leiting se mit en rage. Quoi, ils parlaient de courage? Et de force? Ces deux hommes avaient creusé un trou et piégé un tigre. Que savaient-ils du courage et de la force? Leiting plissa les yeux. Ses narines se dilatèrent. Il allait leur donner une leçon de courage et de force, à ces fanfarrons! A cet instant, il entendit quelque chose. Un petit gémissement, puis un deuxième plus fort. -Redonne-lui un coup de lance, mon graçon! cria l'un des chasseurs. -Non, non! intervint l'autre, tout excité. Il ne faut pas lui donner de coup de lance, il faut l'abattre! Elimine ce petit monstre pendant que j'achève sa mère dans la fosse! Le propriétaire de la voix fluette poussa un bref ahan, qui fut suivi d'un nouveau gémissement... et d'un énorme rugissement. Il y avait donc deux tigres! Une mère dans la fosse, et son petit à côté! Leiting se précipita sur les voix, en fouillant le sol des yeux tout en courant. Sans ralentir, il se baissa et ramassa une branche cassée. Elle était à peu près aussi longue que lui. Il arracha plusieurs petites brindilles de cette vieille branche desséchée et les jeta par terre. Ce qui lui resta dans les mains était un bâton de fortune si vieux et si sec que, selon toute probabilité, il allait voler en éclats au premier impact. Mais un seul coup suffirait. Leiting baissa la tête et traversa d'un bond les hautes fougères humides de rosée. Quand il jaillit de l'autre côté, il courant à toute allure. Stupéfaits, les chasseurs virent un jeune ninja costaud débouler vers eux avec un long bâton noueux. Il avait la tête mouchetée de grosses gouttes de rosé qui scintillaient dans la lumière du petit matin. Le col de sa tunique avait un côté couvert de sang séché, et sa joue, du même côté, était hérissée de mousse qui semblait pousser dedans. Ses yeux lançaient des éclairs. Soudain, il obliqua légèrement pour foncer droit vers le chasseur qui était le plus proche de la fosse. Parfois, un petit changement de direction peut faire toute la différence - pour le meilleur ou pour le pire. En surgissant dans la clairière, Leiting avait vu, sur la droite, un gros bébé tigre acculé contre une paroi rocheuse par un seigneur entièrement vêtu de soie d'un vert chatoyant. Un jeune homme, de l'âge de Leiting, mais plus petit, se tenait à côté de l'homme, dans la même tenue, et brandissait une lance décorée. Il piquait timidement le bébé tigre sous le regard sévère de l'homme, qui le surveillait sans mot dire, les bras croisés sur son élégante tunique. Leiting courait vers le jeune homme pour l'interrompre, quand il avait vu deux chasseurs postés devant une grande fosse. L'un d'eux brandissait une grande lance à deux mains. Leiting reconnu cette position. Ce chasseur se préparait à donner le coup de grâce. Il allait achever la mère tigre. Le jeune moine avait donc changé de direction en plein course. Ne sachant trop s'il devait attaquer ou éviter cet aggresseur qui lui fonçait dessus, le chasseur qui brandissait la lance hésita pendant que Leiting s'approchait. Notant son incertitude, Leiting se jeta au sol. Il s'avança par une rapide roulade sur l'épaule droite, puis bondit sur ses pieds et se fendit en donnant un puissant coup du bout de son bâton avec les deux mains. Il s'attendait à rencontrer une résistance significative quand le bout du bâton toucherait le ventre du chasseur, l'envoyant valser dans la fosse. Vous imaginez donc sa stupeur quand le bâton ne rencontra que le vide. D"une bourrade, l'autre chasseur avait réussi à écarter la cible de Leiting de son chemin à l'instant où le ninja entamait sa roulade. Comme il n'y avait plus rien pour recevoir l'énergie de son coup phénoménal, Leiting, emporté par son élan, finit directement dans la fosse. | |
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