Il attendait la fin du rituel ses mains
croisées sur la poitrine. Il leur avait fallu presque trois
ans pour récupérer les sept corps dont il avait
besoin., mais il avait su être patient. Trois longues années
à ruminer sa vengeance. Trois ans à trouver des
partenaires et à chercher les formules et les composantes
nécessaires. Et enfin tout était prêt.
Rassembler les cadavres ou plutôt
les restes de ceux-ci, n'avait pas été une mince
affaire, mais il avait su persévérer. Là où
d'autres auraient abandonné, il avait su garder le cap, malgré
les momets difficiles, malgré les déceptions, malgré
la souffrance, la rage et la haine. Et il se trouvait là par
cette après-midi orageuse, dans cette grotte humide et
insipide, éclairée par la lumière tamisée
des torches. Des flash venaient éblouir l'assemblée par
intervalles réguliers. Ses 6 compagons se tenaient chacun face
à un cercueil construit pour l'occasion. Un septième
l'attendait alignés avec les autres. L'un des assistants, le
visage caché sous une capuche, s'approcha de lui.
« Maître
Joke, tout est prêt! »
Joke... Joke... Il
adorait entendre ce nom. Car désormais, il s'appelait ainsi...
Ou plutôt ils s'appelaient ainsi. Deux destins croisés.
Un seul moyen de survivre.Une fatalité désormais
commune. A l'origine, Jori était un savant Sunien, un expert
même. Sa spécialité était l'invocation de
créatures difformes. Lake lui était un scientifique
Wosien, un expert en énergétique. Jori avait par excès
de zèle poussé ses expérimentations un peu loin.
Il était parvenu aux tests d'hybridaion humaine et avait
commencé à utiliser des enfants dans ses expériences.
Ceci n'avait pas plu au conseil de Suna. Il avait été
banni... Enfin banni était un bien grand mot : il l'avait été
châtié comme un criminel et laissé pour mort dans
le désert. Lake, pour sa part, avait découvert un moyen
révolutionnaire de produire de l'énergie. Mais ce
système était coûteux et difficile à
développer. Le conseil s'impatientait et il avait dû
accélérer la création de son moteur. La date
choisie par le conseil étair immuable, il n'avait donc pas eu
le temps de faire tous les tests voulus, mais il était
confiant. Par une matinée ensoleillée, il avait procédé
à la démonstration face au fameux conseil. Confiant, il
était resté près de sa machine pour piloter le
test. Mais, à sa grande surprise, le stockeur d'énergie
avait lâché provoquant l'explosion du réacteur,
qu'il subit de plein fouet. Quelqu'un avait saboté l'oeuvre de
sa vie! Le conseil de WOS, peu enclin à tolérer les
échecs, l'avait abandonné à son triste sort,
seul, dans la neige.
Chacun des deux avait été
sauvé par ceux qui leur tenaient désormais lieu
d'assistant. Ayant chacun perdu presque une moitié de leurs
corps, ils ne pouvaient vivre que dans un flux constant de chakra.
C'est alors qu'ils s'étaient rencontrés. Motivés
tous deux par la haine, ils conclurent un accord simple mais
efficace. Leurs moitié, ironie du destin, se complétant,
ils purent « fusionner » en un nouvel être
entier. Et qui dit nouvel être dit nouveau nom. Le nom Joke
simposa de lui même, tel un pied de nez à leurs
détracteurs. Joke était donc tout ce qu'il y de plus
humain, à part l'énorme sacrifice qui barrait
l'intégralité de son tronc et ses deux têtes.
La fusion achevée, il leur fallait penser à la
vengeance. Et pour cela, il leur fallait gagner en puissance. Ils
cherchèrent donc un moyen de ce faire et commencèrent à
regrouper une équipe suivant les mêmes buts. C'est ainsi
qu'ils recrutèrent Karnak Trois-Bras, Lank N'a-qu'un-Oeil,
dont l'oeil semblait pouvoir lire la vraie nature des gens, Bari
Jambes-de-Fer, Malik Quatre-Roues, Damesh Face-Brulée et Pito
Coeur-en-Bois. Au cours de leurs pélégrinations,, ils
finirent par découvrir un ouvrage intitulé: « Les
pouvoirs de l'Outremonde » qui expliquait comment
récupérer les pouvoirs des ninjas envoyés dans
l'au-delà. Immédiatement, ils surent où trouver
le pouvoir qui leur manquait. Chez les seuls qui avaient fait
trembler le monde, ébranlé la suprématie des
villages cachés, dominé les Bijuu. Il avaient donc
décidé de voler leur pouvoir à ces sept
assassins. Mais il leur avait fallu énormément de temps
pour tout rassembler et mettre en place. Il était désormais
temps de récupérer le fruit de leur longue recherche.
Joke se dirigea vers le dernier cerceuil et ferma les yeux.
Dans
cette ambiance digne de l'apocalypse, les litanies s'élevèrent
de plus en plus fort, véritable leitmotiv des forces du mal.
Une lueur s'éveilla au sein des cercueils, se renforçant
chaque seconde. Au bout de quelques minutes, la lumière d'un
rouge sang était si éclatante qu'il était
impossible de discerner le moindre détail. Alors que les voix
atteignaient leur apogée, une flux bleuté apparut entre
chacun des participants et le cercueil qui lui afisait face. La scène
parut alors figée pendant un long moment, puis le flux de
chakra se tarit et la lumière s'estompa. Les chants
s'arrêtèrent alors pour céder place à un
court silence. Un bref moment de calme auquel succéda le cataclysme., Les pentagramme dessinés sur le côté des cerceuils s'embrasèrent, puis ils s'obscurcirent encore et encore, semblant chercher à absorber la lumière de la pièce. Une sorte de voile rouge sembla jaillir de chacun des cercueils fonçant sur les scientifiques emprisonnés dans un mutisme absolu. Cette brume rouge se projeta alors à l'intérieur des scientifiques éjectant une autre brume blanche qui fut immédiatement absorbé par les pentagrammes. Lorsqu'il n'y eut plus que l'air et le silence, une lumière éblouissante d'un blanc intense, tel le flash d'un éclair, déchira l'obscurité de la grotte. Lorsque l'éclairage redevint naturel, il n'y avait plus ni cercueil, ni scentifiques, ils avaient tous disparus. Ils ne restaient que les assistants, hagards, cherchant du regard la trappe ou a porte secrète qui aurait autorisé un tel miracle. Mais il n'y avait plus rien que le relief nu de la roche.
Celui qui semblait être le plus avisé des assistants se tourna alors vers ses comparses :
"Il semblerait que nous n'ayons pas prévu une telle conclusion. ous venons de réveiller les démons qui someillaient..."