En ce jour morne de novembre, il pleuvait aux alentours du village caché du pays de l’Eau. La brume assiégeait la périphérie du village et la vue était tellement défectueuse qu’on ne pouvait distinguer des formes fixes au-delà des vingt mètres de distance. La pluie, fine, martelait posément le crâne chevelu de notre héros, principal protagoniste de ce récit. Cela faisait plusieurs jours qu’Izumi Mitsui errait aux environs de Kiri, l’air morose. Bien qu’il connaisse quasi-par cœur les environs, il semblait être désorienté. En effet, certains veilleurs avaient constatés la présence d’un « rôdeur » sur les lieux depuis approximativement dix jours mais ils ne l’avaient pas rapportés au grand Mizukage, estimant qu’Izumi Mitsui appartenait à la classe sociale la moins appréciée du Pays de l’Eau, à la classe des vagabonds. Mais nous ne pouvons pas leur en vouloir, ce dernier étant toujours vêtu à la mode des traîne-misère.
Devait-il rentrer ou ne pas rentrer ? C’est ce que ce demandait Mitsui, dit le Fratricide à ce moment même. Effectivement, Izumi Mitsui appartenait en réalité à ce village. Bien qu’il ne soit pas une composante indispensable de la communauté, il occupait tout de même un grade relativement élevé, celui d’Anbu d’élite. Malgré cela, il n’avait pas franchi le seuil de Kiri depuis des lustres et il ne savait pas quel accueil on lui réserverait à sa venue. Il plissa ses yeux, et il émit un toussotement puis il cracha un peu de sang sur le sol. Quoiqu’il en soit, il n’était pas très enclin à nettoyer ses déchets, et il toussa une nouvelle fois. Jeté dans un trouble profond, il arqua son sourcil droit et finit par se diriger vers les lourdes portes de bronze. S’il tremblait à ce moment précis, ce n’était pas parce qu’il craignait la réaction des autres habitants de Kiri, mais c’est bel et bien parce que le froid mordant le rongeait. Hautain, il s’adressa finalement au garde.
« -Salutations l’ami. Je suis Izumi Mitsui, mais pour vous ce sera Izumi-kun. Compris ? Je souhaite rentrer dans le village car.. Hmm… car c’est là que j’habite. Je suis un habitant de ce village. »