Hayen errait depuis maintenant quelques heures, perdu dans ses pensées et ses mouvements libres de toute désobligeantes contraintes, car finalement dans le doute le plus profond, là liberté se situait là, prête à l'emploi, toute serviable pour lui... Mais quoi? Sans aucun avenir, perdu dans les méandres d'une vie raté, un honneur bafoué, une soeur perdu? Ou inexistante même? Que faire? que dire? Car au fond des plaines glacées, la vie déserté, perdu à tout jamais.
Hayen repris le sens de ses pensées, Konoha voulait sa mort, Suna n'avait pas confiance en lui, et Oto aurait désormais trop de soupçons... Il avait demandé à Natsu de ne rien révéler de sa position, mais il était dors et déjà trop tard, il était perdu pour la vie en société... Mais là, perdu dans le froid de ses pensées, une fine brise lui recouvrant le visage, et lorsque la neige s'éleva porté par un vent indifférent à son sort immonde, Hayen ne pus réfléchir plus longtemps... Il ne lui restait que deux alternatives, l'Akastuki ou Kiri, au fond il ne pouvait se résoudre à être de nouveau exclus d'une société qu'il détestait, il ne pouvait devenir un vrai déserteur solitaire et mélancolique, comme il l'avait été pendant de nombreuses années...
Hayen- Alors nous y voilà hein? Un nouveau choix, et sûrement une nouvelle erreur... Qu'y puis-je à vrai dire? Il en va ainsi des humains, suis-je un humain? Au fond je me le demande vraiment, je ne puis me résoudre à me rabaisser à leurs niveaux, la pureté et la complexité de mes sentiments volent bien trop haut pour cette société, et pourtant, la solitude n'est pas une réponse à cette terrible question, pas plus que la religion ou la puissance... Il me semble pourtant que je n'ai pas le choix, je dois aller à Kiri, afin de me sauver de moi même. Puisque je ne peux pas vous sauver, vous pauvres âmes humaines.
Il s'était arrêté, sans doute pour fumer un instant. Combien de temps lui restait-il avant de mourir? Combien à rester dans l'ombre de ses sentiments? A ne vivre qu'à moitié? Dieu seul pouvait le savoir...