L'inconscience de Nanjiro

Les deux Anbus, Mya et Kitto rentrent dans l'hôpital. Kitto porte dans ses bras Nanjiro toujours inconscient. Mya, quant à elle, raconte aux médecins qu'elle a pu apercevoir que Nanjiro avait un grand pouvoir, mais qu'actuellement sa tête était vierge de souvenir et de technique ninja.

Kitto dépose le corps de Nanjiro sur l'un des lits d'hôpital. Il quitte avec Mya cet endroit pour retourner à leurs postes respectifs.

Les médecins n'ont pas à réfléchir longtemps avant de comprendre que seul le Kage pourrait réveiller Nanjiro dans la journée. L'un des médecins se précipite prévenir le Kage. Les autres restent au chevet de Nanjiro afin d'ausculter cet étrange ninja pour leur curiosité personnelle.

Le kage n'était pas disponible, Nanjiro resta donc dans le même état toute la journée.
Néanmoins et contre toute attente, le coma de Nanjiro n'était pas léthargique, il était plutôt mû d'une occupations cérébrale très intense ainsi qu'un stress physique assez éprouvant quand on regardait son visage se crispant de douleur ponctuellement. A contrario nous pouvions aussi voir des sentiments de joie et de paix sur son visage.
Bref, à près de trente heure de coma, les médecins constatèrent officiellement que le mystérieux Nanjiro révait tout simplement, ce rêve le retenait enfermé dans un sommeil profond. Nanjiro ne pourra se réveillé que de lui-même, sans doute lorsque son rêve sera terminé.

Le Rêve de Nanjiro

Les murs en marbre blanc du temple
de Kiri no kuni luisaient sous le soleil d'un printemps tardif. Sur
le sol marron encore parsemé de blanc, de jeunes pousses
couleur olive pointaient timidement le bout de leurs nez, tandis que
par endroit, sur la route qui menait du temple au centre du village,
des fleurs jaunes s'épanouïssaient au milieu des herbes
sauvages.

Kiri no kuni était le
village caché le plus haut nord. Une centaine de personnes
vivaient dans cette bourgade située dans la petite plaine qui
s'étendait entre les hauts Monts de Kiri. Sur ces terres
froides où se réunissaient les esprits des glaces, le
printemps se faisait attendre bien plus longtemps que dans les autres
régions.

Au pied des montagnes s'étendait
une forêt de conifères qui enveloppait le village. Les
environs étaient inhabités à l'exception d'un
hameau et du temple, le plus grand de tout le monde ninja, dédié
à Kiri no kuni. Les villageois tiraient de cette forêt
la majeure partie de leurs ressources. Il faisaient en outre des
affaires avec le peuple du hameau, ainsi que le commerce de produits
artisanaux, mais c'était surtout l'argent dépensé
par les pèlerins se rendant au temple qui leur procurait une
importante source de revenu.

Avec la venue du printemps et la
fonte des neiges légères, qui jusqu'alors bloquaient
les routes, des jeunes gens allaient sous doute arriver des quatre
coins du monde afin de recevoir divers informations sur les ninjas de
Kiri ou d'apprendre leurs jutsus.

Pour Suzuka, qui occupait au temple
la position de grande prétresse, cela marquait le début
d'une saison très chargée.

« Tu veux dire que tu
pars en voyage ? »

Dans la pièce qui était
la sienne à l'intérieur du temple, Suzuka recevait un
visiteur. Elle portait le vêtement blanc et ajusté des
prétresses des anciens MizuKage, avec leur symbôle brodé
en bleu sur son sein gauche. De profondes rides scultaient son
visage, comme pour marquer les cinquante et quelques années
que sa vie comptait déjà. Cependant, elle se tenait si
droite, même assise sur une chaise, qu'elle ne donnait
nullement l'impression d'être usée. Tout son corps
dégageait une vitalité telle que les gens se
retournaient sur son simple passage.

A cet instant, elle fixait d'un air
interrogateur le visage du visiteur qui avait pris place face à
elle, de l'autre coté de la petite table ronde.

« Oui, je pars »,
répondit brièvement celui-ci.

« Pour quelles raisons
? » Quittant sa chaise, Suzuka vint s'agenouiller auprès
de l'artisan.

« Me faut-il une raison?
Je pars en voyage parce que j'en ai envie, voilà tout. »

L'entêtement tout à
fait typique des puissants ninjas de Kiri no kuni se reflétait
dans sa manière brusque de parler. C'était cette
tenacité qui conférait à ce peuple des montagnes
la force du froid absolu.

Suzuka connaisait bien le caractère
obstiné des ninjas de Kiri no kuni; jamais ils ne revenaient
sur une décision. « Si c'est à propos
d'Hina, il est inutile de t'inquiéter. J'ai abandonné
tout espoir la concernant. » La souffrance se lisait sur
le visage de Suzuka tandis qu'elle parlait. Son corps, qui malgré
l'âge gardait son assurance, ne trahissait sa lassitude que
lorsque la conversation tournait autour se sa fille Hina.

Cette dernière avait disparu
six printemps plus tôt; elle avait semble-t-il mené un
vain combat contre plusieurs personnes qui s'étaient
introduites dans le temple pour l'enlever. Sa mère était
absente à ce moment là, partie soigner Helden Szaalion
lors d'une de ses nombreuses victoires. Si l'évènement
l'affigea, le jeune ninja en souffrit davantage encore. Dès
lors,il avait entrepris de venir très souvent au temple afin
de rendre quelques services.

Helden Szaalion éluda la
question en gardant le silence. Les grands ninjas de Kiri ne
mentaient pas; ils préféraient se taire. Suzuka eut un
petit sourire.

« Voyons, Szaalion, ce
n'est pas ta faute si tu t'es fais blessé lors de ce combat.
Et pourquoi serais-tu responsable de l'attaque du temple ce jour-là?
Même le Mizukage ne pouvait prévoir une telle
fatalité ».

Le ninja gardait le silence. Suzuka
posa délicatement sa main droite sur le bras épais
d'Helden et fixa son visage. Celui-ci regarda Suzuka, dont les yeux
semblaient tristes. Il la connaissait depuis sa plus tendre enfance,
et savait qu'elle cachait à la fois sa gentilesse et sa force.
Mais depuis que sa fille avait disparu, son visage semblait assombri
par le chagrin. Helden n'était pas responsable, bien entendu;
cependant, incapable de se raisonner, il se sentait obligé de
retrouver Hina. Non seulement il comprenait la douleur de Suzuka -il
la ressentait lui aussi- mais passer son temps à paresser dans
le village lui semblait insupportable.

« N'étant
guère doué pour la réflesion, je serais bien en
peine de résoudre cette énigme. Mais j'ai confiance en
ma force. Je me suis entraîné dans le seul but de
ramener ta fille adorée par tous les moyens! »

Il s'était exprimé de
faon bien abrupte; pourtant il tâchait de vivre selon ses
convictions.

Pendant un moment Suzuka demeura
silencieuse. Elle fit mine de parler mais y renonça, penchant
lentement la tête de coté. Elle ferma les yeux,
acquiesça faiblement deux ou trois fois et répondit
enfin.

« Merci, Szaalion. Dans
ce cas je m'en remets à toi; ramène la-moi, ramène
moi Hina! »

A ces mots Helden plissa les
yeux.

« Je
le ferai, fais-moi confiance! »
déclara-t-il en élevant légèrement
la voix.

De ses bras mince, Suzuka étreignit
doucement le ninja.

« Et quand vas-tu quitter
Kiri ni kuni ?

-Voyons... Il me faut tout d'abord
repasser chez moi; je partirai sans doute juste après.

-Prendre la route n'est pas sans
risques. Même si la situation n'est en rien comparable à
celle où j'ai jadis pris la route, mieux vaudra te montrer
prudent! »

Suzuka avait elle aussi accompli un
voyage dans sa jeunesse, un voyage qui n'avait rien eu d'agréable
puisqu'elle était partie livrer un combat. Un Jinchuuriki
s'était libéré de son sceau, situé dans
les montagnes du sud-ouest, un lieu où il se trouvait enfermé
depuis les temps anciens; il s'était ensuivi une époque
de ténèbres qui avait vu se répandre sur tout le
village mort et destruction. Suzuka, l'épée à la
main, avait dû s'en aller lutter contre cette créature.
Au terme d'une bataille acharnée, celle-ci avait été
de nouveau enfermé, et cet exploit avait été
valu à Suzuka d'être considérée comme l'un
des Sept épéïste du village caché de Kiri
no kuni. Elle n'attachait cependant aucun prix à ce surnom.

« Je te remercie
prétresse de Kiri; que tes prières m'accompagnent dans
cette mission qui te ramènera ta fille. Car il n'est pas de
mon ressort de prier...

• 
  Où comptes-tu te rendre?
  
• 
  En premier lieu, au village
  caché de Konoha no kuni; la seule route praticable y mène,
  et l'une de mes connaisances y habite, un dénomé
  Sakarugi. Nous verrons par la suite; je laisserai le chemin se
  tracer de lui-même. »
  

Quelques heures plus tard, Helden
Szaalion, le ninja de Kiri no kuni, prenait le départ en
direction du sud. Face à lui, d'épais nuages gris
planaient dans un ciel d'une couleur singulière, à la
fois sombre et pâle.

« On dirait qu'il va
falloir changer de tactique, en fin de compte. »
Koïnzell eut un rire amer. Elle n'avait escompté qu'un
seul guetteur, qu'ils auraient pu viser en même temps –
Szaalion avec son taïjutsu ultra-rapide, elle avec son genjutsu
héréditaire foudroyant de mort instantané une
seule et même faible cible- et l'abattre d'un coups sur et
certain, car personne ne sait ce dont Orochimaru a doté ces
vils créatures, autoproclamés ninjas.Son idée
semblait soudain remise en cause: si l'un d'eux manquait sa cible,
tout leur stratagème tombait à l'eau.

« Je prends celui de
droite et toi, celui de gauche. » murmura Helden en
se préparant mentalement.


« Maintenant! »
Koïnzell donna le signal après avoir ajusté sa
cible.

« Aaah! »
Des cris sinistres s'élevèrent. Le jutsu avait bel
et bien foudroyé l'un, Szaalion, réussit lui aussi à
pourfendre avec son shuriken l'autre, qui se mirent tout deux à
chanceler; l'un d'eux finit par s'écrouler.

Koïnzell prit alors
conscience que, si son jutsu avait fracassé l'une des
créatures, le shuriken d'Helden avait manqué depeu les
organes vitaux du second lui transperçant seulement l'épaule
droite: il était encore en vie.

« Houuu ! »
celui-ci éleva la voix en direction de la grotte dans un
simulacre de hurlement.

« Raté ! »
s'écria Szaalion avant de décocher un nouveau
shuriken à une vitesse fulgurante. Cette fois-ci, son arme
finit par transpercer le ventre disgracieusement proéminent du
ninja ennemi qui s'effondra sur le sol, du sang cramoisi fusant de
son abdomen.

« Nous n'avons plus le
choix: il va falloir les tuer un par un ! »

D'un bond, le binôme de Konoha
quitte l'ombre du rocher. L'équipement d'Helden poussa un
puissant gémissement. Le jeune homme tira une longue épée
et l'éleva au dessus de sa tête pour la placer en plein
soleil. L'espace d'un instant la lame émit un éclat vif
et pénétrant.

Espérant encore d'une façon
ou d'une autre mettre à éxécution le plan qu'ils
avaient imaginé, Koïnzell se tourna vers l'entrée
de la grotte fit une incantation avec la paume de sa main droite et
les doigts de l'autre puis cracha deux flaques d'huile. Le liquide
visqueux se déversa de toutes parts. Mais alors que la vieille
ninja entamait un nouveau rituel, elle comprit qu'elle avait trop
tardé à agir, déjà des êtres
repoussants surgissaient les uns après les autres de la
caverne. Par chance, plusieurs glissaient sur l'huile répandue
près de l'entrée de la grotte et partirent à la
renverse. L'un d'entre eux tomba carrément face contre terre
sur la rocaille qui affleurait; il poussa un curieux cri de douleur
avant de s'immobiliser.

« Crevez tous ! »
s'exclama Szaalion à coté de son compagnon.

« Helden, Gardons le dos
contre ce rocher pour éviter de nous faire encercler ! »

Retenant son ami qui s'apprétait
à se lancer sur-le-champ à l'assault du groupe de
ninjas, Koïnzell recula vers le gros rocher où ils
étaient restés tapis jusque-là. Les ninjas
s'avancèrent aussitôt tenant à la main des armes
-shurikens ou katanas- couvertes de rouille. Leur mauvaise qualité,
paradoxalement, ne faisait qu'accroître le sentiment de dégoût
qu'elles inspiraient. Les lames, qui plus est, avaient été
enduites d'un épais liquide vert.

« Prenons garde ! Ils ont
mis du poison dessus !

• 
  Oui ! Mais je suis soulagé,
  ils n'ont pas l'air de savoir se servir d'un quelconque ninjutsu ! »
  

Si leur position dos contre la
roche empéchait leurs ennemis de les cerner, cela forçait
néanmoins Szaalion et Koïnzell à affronter plus
de deux adversaires à la fois; sans compter que, bloqués
de tous cotés, ils ne pouvaient plus s'enfuir. L'alternative
semblait donc claire: soit ils mourraient, soit c'était les
ninjas d'Oto no kuni qui se faisaient exterminer.

Tel un véritable ninja,
Szaalion maniait avec adresse son taïjutsu inculqué par
le très célèbre Gaï. Usant de ceci pour
parer l'attaque d'un ennemi, il porta un rapide coup d'estoc à
un autre qui, après bien avoir failli lui résister,
s'écroula soudain le corps en sang. Bien qu'il pût
difficilement être comparé à un vétéran
de guerre comme les Hokages, il se révélait
suffisamment habile pour se mesurer à un groupe de ninjas de
faible niveau.

Koïnzell, quant à elle,
avait été formé au combat par la grande Tsunade;
aussi savait-elle manier l'art d'aider son compagnon en lui donnant
les capacités inouïs d'un berserker, ces guerriers pris
de folie. [...] Le combat fait rage, l'homme épuise ses forces
en ayant tuer près d'une douzaine de ninjas d'Oto, Koïnzell
n'a plus de chakra, se rendant compte qu'elle a mal jauger son chakra
quand elle venait en aide à son compagnon. [...]Helden
explosa, après avoir écarté deux ninjas, sur le
point de tuer Koïnzell, qui n'avait plus la force de se battre,
il se rua sur les quatre ou cinqs adversaires encore indemnes.




Est-ce là une façon
glorieuse de mourir?




... La scène se trouble à
nouveau, les protagonistes s'éloignent dans l'obscurité.
Nanjiro continu de rêver d'autres scènes toutes aussi
étranges, et sans cohérence entre elles.