Rencontre entre Mitsui et le Mizukage

Bien que le veilleur l’ai laissé entrer, Mitsui était tout de même irrité. En effet, selon lui, un bon ninja se doit de savoir répondre aux provocations de ses aînés, et ce garde n’avait pas en aucun cas riposté à sa provocation. Tourmenté par ce petit affront, il n’avait toujours pas cessé de trembler. Kiri avait-elle donc perdu autant de puissance ? Ne savait-elle plus éduquer ses jeunes genins, avenir de Kiri ? Mitsui n’en savait rien, et cela le dérangeait profondément. Un léger frisson lui parcourra l’échine, tandis qu’il arrivait en face de l’imposante tour du Mizukage. Bien qu’il n’en soit pas rassuré pour autant, son trouble diminua à force qu’il s’approchait de la magnifique tour. Le regard plein d’humilité, il s’inclina devant l’édifice et il mit autour de sa tête son bandeau. Ce bandeau, il ne l’avait pas mis depuis bien longtemps et ressentir cette sensation glaciale lui donna une sensation d’euphorie, euphorie qui se dissipa très tôt.

Aussitôt, de douloureux souvenirs lui revinrent en mémoire, et une larme coula sur sa joue. Parmi ces souvenirs, il aurait préféré laisser quelques uns d’entre eux au fond de son âme, dans les recoins les plus obscurs, pour qu’ils pourrissent et qu’ils se décomposent jusqu’à qu’il n’en reste plus aucune trace d’existence. Son regard se perdit dans le ciel, et il ne sut pas réellement s’il devait continuer sa route ou s’il devait reprendre sa vie de vagabond sans aucune attache. Encore plus tremblant, il franchit la porte du monument et déambula dans le hall. En moins d’une fraction de seconde, toute trace de tourment quitta son visage, ce qui eut pour effet de le rendre parfaitement stoïque aux yeux des autres ninjas qui flânaient là. Il monta à l’étage, n’ayant guère l’intention de rester plus longtemps dans ce hall qui sentait le renfermé, ou quelque chose comme ça. Plus tard, Mitsui racontera que ça « puait l’ancêtre ».

Inébranlable, il se rua sur les escaliers. Peu pressé, notre caractère principal marchait lentement, comme s’il n’avait pas le Mizukage ne l’attendait pas. L’escalier, très ancien, craquait sous chacun des pas de Mitsui, ce qui eut pour effet de l’agacer encore plus. Son stoïcisme, qu’il s’était promis de garder, le quitta aussitôt. De stoïque, il passa à acariâtre. Pendant sa montée, il ne fit que marmonner des inepties dans sa barbe et se gratter la joue, sans même faire attention à l’atmosphère. Finalement, il arriva devant la porte du bureau, et il la poussa sans même frapper, probablement parce qu’il était exaspéré par cette situation qui, selon lui, était plus que risible. Il s’avança dans la salle, et il s’inclina gracieusement puis il ajouta d’un ton froid.

« -Je suis Izumi Mitsui. Je pense que vous m’attendiez, son excellence. »

Un fin sourire narquois se glissa sur son visage, ce qui laissa au Mizukage l’occasion d’entr’apercevoir les dents blanches et aiguisées de Mitsui. D’un coup d’œil rapide, il embrassa la salle du regard. Ici, le désordre régnait en maître et tout était rangé chaotiquement. Le bureau, quant à lui, n’était pas épargné par la saleté. En effet, à côté des armes qui traînaient sur la table, on pouvait aussi apercevoir des tonnes de paperasses qui semblaient être aussi vieux que le village lui-même. Autrefois, ces feuilles avaient probablement été blanches, mais maintenant elles étaient jaunes, jaunes comme de la peau morte qui ne se serait pas renouvellées. Les murs, vieux, semblaient être tellement poussiéreux que, Mitsui pensa même pouvoir y tracer des lettres avec son index.
Un rayon de lumière vint caresser son visage, Mitsui plissa les yeux.

« -Tamashi-kun, je me sens très flatté par votre proposition, bien qu’elle n’aurait probablement jamais existé si notre village n’avait pas été aussi affaibli. En effet, vous présumez bien. Un anbu dont le nom m’est inconnu m’a expliqué la situation de Kiri, et, à l’aube de notre indépendance, j’estime qu’il est primordial de réorganiser les troupes, et de renforcer celles déjà présentes. »

Toujours gêné par le rayon de soleil, il se décala légèrement vers la gauche, le pas traînant. Il poussa un léger soupir de soulagement, débarrassé du faisceau de l’astre Phébus. Mitsui se gratta la nuque, puis s’assit sur une des chaises présentes près de la table. Légèrement tremblant, il saisit le verre d’eau présent sur le bureau, et le porta à ses lèvres. Il eut un sourire forcé et il le posa sur l’écritoire. Il toussota une nouvelle fois, ensuite il se mit à pianoter sur le secrétaire comme s'il voulait se délasser.

« Tamashi-kun, j’accepte votre proposition. Je présume que vous vous y attendiez, n’est ce pas ? Peu importe. Mettons nous à l’entraînement le plus rapidement possible je vous prie. La route vers la gloire est longue et fastidieuse, non ? Du moins, c’est ce qu’on m’a apprit. Par curiosité, qui seront mes autres coéquipiers ? Des gens compétents j’espère. »

*Même s’il est jeune, ce Mizukage me semble être quelqu’un de bien. Je vais m’en remettre à lui, et qui sait, je pourrais même en tirer un profit personnel. *

Nonchalant, il haussa les épaules.

Le jeune Shinobi se comportait de façon plutot arrogante avec le Mizukage, la politesse n'est pas de rigueur auprés d'un plus haut gradé pour un Anbu ? Certainement si, Izumi n'a pas été choisit pour son seul grade, mais pour son assurance justifiée.

"Hmm...Nous nous préoccuperons de tes coéquipiers plus tard. Pour l'instant nous allons plutot nous concentrer sur ton entrainement. Ton apprentissage se basera sur le dévellopement de tes techniques Hyouton...et peut être d'autres techniques, si l'occason se présente..."

Shigo se leva et s'étendit le plus possible.

"Bon sur ce, allons y..."

Shigo se dirigea vers la porte. Porte qu'il a toujours détesté, c'est une porte en bois de qualité dans le style ancien qui est certainement le fruit d'innombrable heures de travail, alors qu'une simple planche en bois aurait suffit à séparer la pièce du couloire. Il ouvrit donc la porte et laissa passer le Izumi.


[Suite dans l'arène]